Affaire Business France: Pénicaud « briefée » en amont, selon le JDD

Affaire Business France: Pénicaud « briefée » en amont, selon le JDD

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait été "briefée" en amont des difficultés d'ordre comptable que soulevait l...
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La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait été "briefée" en amont des difficultés d'ordre comptable que soulevait l'organisation d'une soirée en 2016 à Las Vegas autour d'Emmanuel Macron, sur laquelle la justice enquête, selon le Journal du dimanche.

Le JDD publie dimanche le fac similé d'un courriel daté du 11 décembre 2015 dans lequel la directrice de la communication de Business France (BF) écrit que "Muriel, briefée par nos soins, ne fait rien. Donc elle gèrera aussi quand la CdesC (Cour des comptes, NDLR) demandera des comptes à BF, ce ne sera pas faute d'avoir dit et redit".

Dans un communiqué transmis dimanche à l'AFP, Muriel Pénicaud dit avoir "été informée par la direction financière fin février 2016". Elle a alors "a fait stopper tout paiement éventuel à l'agence de communication prestataire, et a demandé à ce qu’un audit interne et un audit externe auprès d’un cabinet d'audit indépendant soit immédiatement diligenté afin d’identifier les dysfonctionnements et responsabilités".

Business France, agence publique dont Muriel Pénicaud était à l'époque directrice générale, est visée par une enquête pour violation présumée des règles de mise en concurrence.

Au centre de l'affaire: une soirée tenue le 6 janvier 2016 à Las Vegas, en plein Consumer Electronics Show (CES), grand-messe mondiale de l'innovation technologique, au cours de laquelle Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, avait rencontré des dirigeants de start-up françaises.

Selon Le Canard Enchaîné, à l'origine des premières révélations, le coût de l'opération réalisée par Havas pour Business France, sans qu'il y ait eu d'appel d'offres, aurait été de 381.759 euros, dont 100.000 euros pour les seuls frais d'hôtel.

Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte notamment pour favoritisme, les sièges de Business France et d'Havas ont été perquisitionnés le 20 juin.

Libération affirmait mercredi que Mme Pénicaud avait "validé" certaines dépenses relatives à l'organisation de la soirée.

Dans son communiqué, l'ancienne directrice générale de Business France reconnaît à nouveau qu'"une erreur de procédure a eu lieu" pour l'organisation de la soirée au CES. "Compte-tenu des montants engagés, qui dépassaient le seuil de délégation autorisé de 90 000 euros, la décision de la commande publique aurait dû être soumise à la validation et à la signature de la directrice générale, ce qui n'a pas été le cas", affirme-t-elle.

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