Alors que la séance des questions d’actualités au gouvernement a dû être interrompue cette semaine après les propos « racistes » d’un député RN, débats houleux et invectives violentes se multiplient dans l’hémicycle depuis la rentrée parlementaire. Une situation dénoncée par l’économiste et éditorialiste Nicolas Baverez qui juge que « le spectacle offert est vraiment dégradant pour la démocratie ».
Affaire Grégoire de Fournas : « La violence est une arme de destruction massive de la démocratie » pour Nicolas Baverez
Alors que la séance des questions d’actualités au gouvernement a dû être interrompue cette semaine après les propos « racistes » d’un député RN, débats houleux et invectives violentes se multiplient dans l’hémicycle depuis la rentrée parlementaire. Une situation dénoncée par l’économiste et éditorialiste Nicolas Baverez qui juge que « le spectacle offert est vraiment dégradant pour la démocratie ».
« Qu’il(s) retourne (nt) en Afrique ! » Alors que le député insoumis Carlos Martens Bilongo, d'origine africaine, posait une question sur le sort réservé aux navires de l’association SOS Méditerranée et les migrants qu’il secourt, cette invective venue des rangs du Rassemblement national a provoqué un tollé dans l’hémicycle, entraînant, fait rare lors des questions d’actualité au gouvernement, une suspension de séance et une sanction disciplinaire.
Ces propos s’adressaient-ils à l’orateur ou portaient-ils, comme s’en défend le RN, sur les bateaux de migrants ? Ils sont de toute façon racistes juge l’éditorialiste Nicolas Baverez : « Qu’on parle des migrants ou de l’orateur, le caractère raciste de cette interpellation ne fait aucun doute et donc ce type de propos ne devrait pas avoir à être tenu dans le Parlement ».
« Le chaos permanent »
Pour Nicolas Baverez, cet incident de séance est grave : « Ce qu’on a vu ce n’est absolument pas du débat. On a vu une insulte raciste et une suspension de séance. Si on avait des gens qui se parlaient de manière argumentée et civilisée, y compris en étant sur des désaccords frontaux, ça ce serait positif. Ce qu’on a vu hier c’est simplement la négation de ce que devrait être un parlement ». Pour lui « La violence est une arme de destruction massive de la démocratie ».
Il juge que si les incidents de séance ont toujours existé, ils étaient moins nombreux sous les législatures précédentes : « ce qui est spectaculaire aujourd’hui [c’est qu’il y a] une partie importante des députés qui finalement s’accordent sur le fait de transformer l’Assemblée nationale en chaos permanent ».
Pour l’éditorialiste, l’Assemblée nationale aujourd’hui « dysfonctionne complètement ». Il compare le « spectacle » à l’Assemblée, à « ce qu’on voit dans des pays dont la démocratie est plus que fragile ».
Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.
Ce jeudi, Laurent Berger, directeur de l’Institut Mutualiste de l’Environnement et de la Solidarité de Crédit Mutuel Alliance et Benoit Bazin, PDG du groupe Saint Gobain, étaient les invités de la matinale de Public Sénat. Auteurs du livre « Voies de passage », ils sont revenus sur le conclave sur les retraites qui s’est achevé la semaine dernière.
Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes au Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux aux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.
Alors que la France connaît une vague de chaleur historique, le nombre de décès liés à la canicule reste incertain. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas estime qu’il est trop tôt pour faire un bilan et défend l’action du gouvernement pour s’adapter au réchauffement climatique.