Affaire Legay: mutation proposée à Lyon pour le procureur de Nice

Affaire Legay: mutation proposée à Lyon pour le procureur de Nice

Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice mis en cause dans l'affaire Geneviève Legay, a été proposé par le ministère de la...
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Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice mis en cause dans l'affaire Geneviève Legay, a été proposé par le ministère de la Justice au poste d'avocat général près la cour d'appel de Lyon, a indiqué le ministère à l'AFP, confirmant une information du journal Libération.

Cette nomination sera examinée par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui rendra un avis non contraignant, a précisé la Chancellerie.

Pour le magistrat, cette proposition apparaît comme une rétrogradation puisqu’il ne sera plus à la tête d’un parquet mais désormais soumis aux ordres d’un procureur général.

Le 10 juillet, la Cour de cassation avait décidé de dépayser à Lyon -la ville où serait donc muté Jean-Michel Prêtre- l'enquête sur les violences subies par Geneviève Legay, une manifestante de 73 ans blessée en mars lors d'une charge de police contre un rassemblement interdit de "gilets jaunes" à Nice.

Selon le Monde, lorsque le procureur de Nice avait été entendu par sa hiérarchie sur ses premières déclarations, après avoir été mis en cause sur sa gestion de l'affaire, il s'était justifié en disant qu'il "n’avait pas voulu mettre le chef de l'Etat dans l’embarras +avec des divergences trop importantes+ entre les versions. Et ce, de sa propre initiative".

Dans un entretien à Nice-Matin publié deux jours après l'événement, Emmanuel Macron avait en effet assuré que "cette dame n'a(vait) pas été en contact avec les forces de l’ordre".

Jean-Michel Prêtre avait dans la foulée déclaré, lors d'une conférence de presse, que Mme Legay n'avait "pas été touchée par les forces de sécurité", avant de reconnaître l'inverse quelques jours plus tard.

"Sur ces affaires individuelles, les procureurs ne reçoivent aucune instruction de qui que ce soit. Ils sont donc responsables de leur communication", avait réagi la ministre de la Justice Nicole Belloubet après les révélation du Monde. "Mais je trouve assez curieux que dans un pays où l'indépendance est une valeur cardinale et totalement respectée que cet élément-là puisse être mis en avant", avait-t-elle ajouté.

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