Le gouvernement a lancé lundi 6 mai des « assises de lutte contre l'antisémitisme » pour renforcer les moyens de lutte contre un phénomène en pleine expansion depuis l’embrasement de la situation au Proche Orient, et qui touche notamment la jeunesse. Selon une enquête Ifop, 35% des 18-24 ans estime qu'il est normal de s'en prendre à des juifs en raison de leur soutien à Israël.
Affaire Maëlys : le général Lizurey « se dit navré de cette polémique »
Par Yann Quercia
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Auditionné au Sénat, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizurey a réagi à notre micro après son audition.
« Je suis navré de cette polémique »
Richard Lizurey s’est dit « navré de cette polémique. Navré vis-à-vis de la famille de Maëlys à laquelle je pense, et qui est dans une situation d’angoisse. »
Il a néanmoins souhaité revenir sur les accusations qui pèsent sur la gendarmerie : « Je ne peux pas laisser accuser comme ça mes enquêteurs qui donnent de leur temps et de leur énergie pour faire triompher la vérité. »
Il conclut en rappelant : « Il faut être adulte dans notre façon de voir les choses. Il faut investiguer et à l’issue des investigations prendre les mesures adaptées. Condamner a priori n’est pas une bonne manière de faire.»
« Il ne faut pas oublier le précédent de l’affaire Grégory »
Le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, accuse la gendarmerie d’être à l’origine des nombreuses fuites dans la presse. Joint par téléphone, il confirme « qu’une enquête préliminaire était ouverte ». Il ajoute : « Depuis le début de cette affaire, il y a des violations sur des éléments importants. »
Il affirme avoir reçu des « mises en garde des juges » mais aussi « des plaintes de la famille de Maëlys et de la famille de l’accusé dans cette affaire. »
Concernant les propos du général Lizurey, il rappelle « qu’il n’avait pas à commenter ces déclarations » et a souligné « que tout le monde sait d’où viennent les fuites et les gendarmes le savent aussi. »
Le procureur de Grenoble dresse un parallèle avec l’affaire Grégory « Le faire savoir passe avant le savoir-faire. Il n’y a pas mieux pour entraîner un fiasco judiciaire. » Il conclut en rappelant « qu'il ne faut pas oublier le précédent de l’affaire Grégory. »