Affaire Matzneff : Christophe Girard, adjoint d’Hidalgo, entendu comme témoin par les enquêteurs

Affaire Matzneff : Christophe Girard, adjoint d’Hidalgo, entendu comme témoin par les enquêteurs

Christophe Girard, adjoint à la Culture d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, était entendu mercredi en tant que témoin par les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Christophe Girard, adjoint à la Culture d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, était entendu mercredi en tant que témoin par les policiers en charge de l'enquête "pour viols sur mineur" qui vise l'écrivain Gabriel Matzneff, a appris l'AFP de source proche du dossier.

M. Girard s'est présenté vers 15 heures à l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les enquêteurs s'intéressent notamment au soutien financier dont l'écrivain a bénéficié dans les années 80 de la part de la Maison Yves-Saint Laurent, dont M. Girard a été secrétaire général entre 1986 et 1987.

L'éditrice Vanessa Springora a publié début janvier un roman autobiographique, "Le consentement", dans lequel elle dénonce les ravages de sa relation sous emprise avec l'écrivain Gabriel Matzneff, pédophile revendiqué, dans les années 80.

C'est au lendemain de la publication de ce témoignage, le 3 janvier, qu'une enquête pour "viols sur mineurs" a été ouverte par le parquet de Paris.

Les enquêteurs ont depuis procédé à plusieurs perquisitions, notamment chez Gallimard, l'un de ses éditeurs, au domicile parisien ainsi qu'à l'hôtel italien où réside actuellement celui qui revendiquait dans ses livres son attirance pour les "moins de 16 ans" et pour le tourisme sexuel avec des petits garçons en Asie.

Dans un article intitulé "Un écrivain pédophile sur le banc des accusés. Et les élites françaises aussi", le New York Times a rappelé le 11 février comment M. Girard avait, en 1987, apporté une aide financière à Gabriel Matzneff.

L'auteur lui-même a écrit dans "La prunelle des mes yeux", son journal des années 1986-1987, que M. Girard, alors Secrétaire général de la Maison Yves-Saint Laurent, lui avait annoncé que la maison de couture financerait, "aussi longtemps qu'il le souhaite", les frais de l'hôtel dans lequel il vivait à l'abri des regards dans le quartier de Saint-Germain-des-Près.

M. Matzneff, longtemps toléré voire encensé dans le monde littéraire parisien, voyait régulièrement dans cet hôtel Vanessa Springora, alors âgée de 15 ans.

Interrogé récemment par l'AFP, Christophe Girard avait nié toute proximité avec M. Matzneff. "La personne avec laquelle je vis depuis 25 ans ne l'a jamais rencontré", avait-il dit. "Un ami proche c'est quelqu'un qui part en vacances avec vous, qui dîne chez vous, chez qui vous allez. Eh bien, ce n'est pas le cas !".

sm-nk-gd-bat/jt/ach

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Affaire Matzneff : Christophe Girard, adjoint d’Hidalgo, entendu comme témoin par les enquêteurs
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le