Affaire Théo: Hollande juge inacceptable « qu’il y ait de la casse » et appelle au « respect »

Affaire Théo: Hollande juge inacceptable « qu’il y ait de la casse » et appelle au « respect »

François Hollande a jugé mardi inacceptable « qu'il y ait de la casse » dans les banlieues en réaction à l'affaire Théo, affirmant qu'il refuserait « toutes les provocations » et appelant au « respect » mutuel entre citoyens, police et justice.
Public Sénat

Par AFP

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il faut que la justice passe », a déclaré le chef de l'Etat lors d'un déplacement dans une mission locale d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

« On ne peut pas accepter, à cause d'un drame que j'ai moi-même dénoncé, qu'il y ait de la casse », a-t-il souligné lors d'une table ronde sur la « Garantie jeune », avec des bénéficiaires de ce dispositif d'insertion professionnelle et des élus.

« Conscient » qu'il venait en Seine-Saint-Denis « dans un moment particulier », François Hollande a ensuite longuement plaidé en faveur du « respect », soulignant qu'il « n'y a pas de vie en commun, s'il n'y a pas de respect ».

« Le respect, c'est celui qui est dû à ces jeunes quand ils sont contrôlés, lorsqu'ils sont eux-mêmes confrontés à des situations de violence », a-t-il enchaîné.

« Et quand il y a des manquements, ils doivent être clairement dénoncés et la justice saisie », a-t-il poursuivi évoquant l'affaire Théo à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ce jeune noir de 22 ans a été victime d'un viol présumé lors d'une interpellation le 2 février.

François Hollande a de nouveau rendu hommage à Théo, « qui a eu cette lucidité et cette dignité de lancer un appel au calme ». Le président l'a rencontré il y a une semaine dans sa chambre d'hôpital.

Le respect, a-t-il encore développé, est « celui que nous devons avoir, tous, à l'égard des institutions, de la police, de la justice ».

« Le respect, c'est aussi à l'égard des biens publics, de le propriété privée », a-t-il encore martelé.

Ainsi, pour le président Hollande, s'il « y a en France le principe de la liberté de manifester, il n'y a pas l'autorisation de casser ».

« Je refuserai aussi toutes les provocations, tous ceux qui veulent diviser, qui veulent séparer, qui veulent opposer, qui veulent briser ce qui est la vie en commun », a-t-il insisté.

« Il est très important de montrer que nous sommes capables de vivre ensemble dans une société apaisée mais où le respect est la règle et où nous devons être fermes à l'égard de ceux qui s'éloignent de ce principe », a-t-il conclu.

 

Dans la même thématique

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
6min

Politique

Ingérences étrangères : quelles sont les règles qui s’appliquent aux élus ?

Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.

Le

France Europe Election
5min

Politique

Au Parlement européen, Jordan Bardella peine à se « normaliser »  

A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.

Le

LEGISLATIVES FRANCE : 2ND TOUR SOIREE ELECTORALE PS
5min

Politique

Lettre d’Olivier Faure au Conseil d’Etat : « Un message politique, plus qu’un recours contentieux », explique Paul Cassia  

Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.

Le