Affaire Urvoas : Nicole Belloubet explique « qu’il lui arrive » aussi de faire remonter des informations du parquet
Invitée de l’émission L’Épreuve de vérité, sur Public Sénat en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, la ministre de la Justice est revenue sur la polémique qui entoure son prédécesseur, Jean-Jacques Urvoas. « Pour définir une politique pénale », « le gouvernement doit pouvoir bénéficier de remontées du parquet ».

Affaire Urvoas : Nicole Belloubet explique « qu’il lui arrive » aussi de faire remonter des informations du parquet

Invitée de l’émission L’Épreuve de vérité, sur Public Sénat en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, la ministre de la Justice est revenue sur la polémique qui entoure son prédécesseur, Jean-Jacques Urvoas. « Pour définir une politique pénale », « le gouvernement doit pouvoir bénéficier de remontées du parquet ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Selon Le Canard enchaîné, lorsqu’il était ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, aurait sollicité la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) pour avoir des informations concernant une enquête préliminaire pour fraude fiscale visant Thierry Solère. Il aurait ensuite communiqué la note confidentielle au député à l’époque encore membre des Républicains  (voir notre article). « Si les faits sont avérés évidemment, c’est une affaire grave, très grave en termes de comportement, d’éthique pour un ministre de la Justice. C’est certain » a réagi Nicole Belloubet.

Pour la garde des Sceaux, l’acte condamnable concerne la supposée communication de ces informations à la personne concernée de la part d’un ministre. Car en ce qui concerne les remontées d’informations du parquet à la chancellerie,selon elle, elles sont utiles à la conduite d’une politique pénale ou de politiques publiques citant «  des affaires qui s’attachent à l’ordre public », « des affaires qui portent sur des questions internationales sensibles », « des affaires qui traitent de personnalités particulières » ou des « affaires concernant la criminalité financière ». « Ce sont des remontées à la DRACG. Les parquets envoient ces informations. La DRACG ensuite saisit mon cabinet des affaires les plus sensibles. Mon cabinet m’alerte, le cas échéant, des affaires particulièrement sensibles».

Nicole Belloubet confie « qu’il lui arrive » de solliciter elle-même la DRACG. « Mais, c’est franchement très rare et seulement dans les situations prévues par la circulaire de 2014 qui liste ces cas. « Ces informations, moi, j’en dispose. Elles me servent ensuite à conduire la politique pénale ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le