Afghanistan : une nuit de chaos à Kaboul

Afghanistan : une nuit de chaos à Kaboul

Plusieurs explosions se sont produites, jeudi, devant l’aéroport de Kaboul. Le bilan est lourd. Au moins 72 personnes ont été tuées plus de 150 blessées. L'attaque, perpétrée par le groupe Etat islamique (EI), au milieu de la foule des Afghans qui espéraient fuir le nouveau régime à bord d'avions affrétés par les Occidentaux, a également tué 13 soldats américains, selon Washington. 
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Par la rédaction de Public Sénat avec AFP

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Un double attentat suicide revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a fait des dizaines de morts dont plusieurs américains à l'aéroport de Kaboul. Ces explosions exacerbent encore la panique à quelques jours de la fin programmée des évacuations de personnes qui cherchent désespérément à fuir le régime taliban.

Dénonçant un « attentat terroriste », le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a souligné que la priorité « reste d’évacuer autant de gens que possible ». 

L’ambassadeur français évacué

De son côté, la France a annoncé, dans la foulée, le rapatriement à Paris de son ambassadeur en Afghanistan, David Martinon, pour raisons de sécurité. Il se trouvait jusqu’ici à l’aéroport de Kaboul, où les forces occidentales supervisent les évacuations de milliers d’étrangers et d’Afghans depuis la prise de pouvoir soudaine des talibans, le 15 août. Soulignant que la situation restait « très risquée » à l’aéroport, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France allait encore évacuer « plusieurs centaines d’Afghans ».

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L’ambassadeur français en Afghanistan, David Martinon, a également été évacué pour des raisons de sécurité. Emmanuel Macron a affirmé qu’il continuerait à superviser les évacuer depuis Paris. D’autant plus que le président entend encore évacuer « plusieurs centaines d’Afghans. »

« Au moment où nous nous parlons, nous avons 20 bus avec des ressortissants binationaux et (des) Afghans que nous souhaitons pouvoir rapatrier (..) Cela représente plusieurs centaines de personnes en danger encore », a-t-il dit lors d’un déplacement à Dublin.

« Nous subissons la situation »

De son côté, Christian Cambon (LR), sénateur et président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, raconte son désarroi face à la situation à Kaboul. « Malheureusement, cet attentat était prévisible. Depuis plusieurs semaines nous subissons la situation plus que nous ne la contrôlons. »

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Selon le sénateur, sur place, les talibans sont « complètement débordés par la situation et cherchent à terroriser la population. »

Lui appelle de ses vœux pour que les évacuations s’accélèrent et qu’ainsi un maximum de personnes puissent être sauvées. « Ce n’est qu’un début des exactions que l’on va voir dans quelques jours. Le malheur et la nuit vont s’abattre sur le pays. »

La fin prochaine des évacuations fait craindre pour la sécurité et la vie de nombreux Afghans et Afghanes qui ont travaillé avec les étrangers. Ils redoutent que les islamistes n’instaurent le même type de régime fondamentaliste et brutal que lorsqu’ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001.

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