Afghanistan : « Nous n’avons pas de dialogue politique avec les Talibans  », indique Jean-Yves le Drian

Afghanistan : « Nous n’avons pas de dialogue politique avec les Talibans  », indique Jean-Yves le Drian

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Jean-Yves Le Drian ne s’est pas montré très optimiste sur la possibilité d’un dialogue politique avec les Talibans. Il y a des principes majeurs que nous entendons voir respecter par les Talibans. Pour l’instant le compte n’y est pas », a-t-il expliqué.
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Moins d’un mois après le retrait des troupes américaines en Afghanistan, quelle est la stratégie de la France vis-à-vis des Talibans ? C’est en substance, la question posée à Jean-Yves le Drian, ce mercredi, par le président du groupe d’amitié France Afghanistan, Jean-Claude Nay (centriste). « Pour préserver les vaincus du Panshir et tous les Afghans et pour rétablir notre présence séculaire dans ce pays, nous nous devons de faire jouer tous les leviers », a-t-il plaidé.

« Nous n’avons pas de dialogue politique avec les Talibans », a d’abord répondu le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. « Nous n’entretenons que des contacts opérationnels et pragmatiques pour faciliter les opérations d’évacuation de nos ressortissants mais aussi les Afghanes et les Afghans qui ont aidé l’armée française dans le passé […] et aussi les Afghanes et les Afghans qui sont menacés du fait de leur métier, de leur profession, de leur histoire, de leur combat pour le respect des libertés ».

2800 personnes ont été exfiltrées par la France en dix jours. « Et nous sommes en discussion pour savoir si lorsque l’aéroport de Kaboul sera rouvert, on pourra procéder à d’autres exfiltrations », précise Jean-Yves le Drian.

Le ministre dit « attendre des actes » de la part des Talibans. « Il y a des principes majeurs que nous entendons voir respecter par les Talibans, sur la rupture avec le terrorisme, le respect des droits humains, du droit des femmes, la libre circulation. Pour l’instant le compte n’y est pas. La composition de ce que les Talibans appellent gouvernement provisoire ne nous donne pas des signes de grand optimisme. Nous sommes soucieux des actes des Talibans avant de bouger au-delà. C’est le principe de base de la communauté internationale », a-t-il conclu.

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