Agribashing : « Il y a des agriculteurs menacés avec une carabine quand ils sèment du blé » alerte Christiane Lambert

Agribashing : « Il y a des agriculteurs menacés avec une carabine quand ils sèment du blé » alerte Christiane Lambert

En plein débat sur les pesticides, les agriculteurs sont descendus dans la rue mardi pour exprimer leur mécontentement et leur mal-être. Christiane Lambert, présidente du FNSEA, dénonce une situation de plus en plus alarmante.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« En ce moment, dans un certain nombre de médias, sur le terrain, dans les journaux, les agriculteurs sont critiqués. Ils sont victimes d'incivilités, d'intrusions dans les élevages : le jour, la nuit, filmées, postées sur Facebook » déplore Christiane Lambert. Un « agri-bashing » que les agriculteurs vivent mal, accusés d’utiliser des pesticides à outrance.

« Il y a des agriculteurs qui ont des coups de poing dans la cabine de leur tracteur, qui sont menacés avec une carabine quand ils sèment du blé » poursuit-elle.  « Aujourd'hui tout un chacun se dit spécialiste de l'agriculture, veut se faire justicier. Mais qu'est-ce que c'est que cette société ? On caillasse les pompiers, on caillasse les forces de l'ordre, on caillasse les agriculteurs qui font leur travail, il faut que ça s'arrête ». La présidente du FNSEA rappelle la situation difficile des professionnels de l’agriculture, étouffés par l’obligation de productivité et une concurrence renforcée par les accords de libre-échange.

Pour Christiane Lambert, le gouvernement doit agir pour protéger ses agriculteurs. « Nous attendons une parole forte. Nous attendons aussi que les gens qui pratiquent ce genre d'incivilité soient sanctionnés plus fortement » déclare-t-elle, en ciblant particulièrement les militants antispécistes.

« Nous avons déposé des amendements pour qu'il puisse y avoir un changement législatif. On parle de délit d'entrave de l'activité des agriculteurs, mais aussi des chasseurs, toutes ces activités qui sont mises sur la sellette par des militants fondamentalistes ». Christiane Lambert évoque une situation tendue, où la communication se raréfie : « il y a eu une approche médiatique véhémente, stigmatisante qui n'a pas facilité le dialogue ».

Dans la même thématique