Agriculture bio : «Ces aides, je ne les ai pas supprimées», dément Stéphane Travert
Invité de l’Épreuve de Vérité, le ministre de l’Agriculture a assuré que le gouvernement continuait « à soutenir la conversion » vers l’agriculture biologique et qu’il était au « rendez-vous ».

Agriculture bio : «Ces aides, je ne les ai pas supprimées», dément Stéphane Travert

Invité de l’Épreuve de Vérité, le ministre de l’Agriculture a assuré que le gouvernement continuait « à soutenir la conversion » vers l’agriculture biologique et qu’il était au « rendez-vous ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il est hors de question de dire que les aides n’arrivent pas dans les exploitations, ce n’est pas vrai », martèle le ministre de l’Agriculture. Invité de l’Épreuve de Vérité, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, Stéphane Travert a voulu « rassurer » les filières agricoles biologiques.

Depuis le mois de septembre, l’inquiétude de certains producteurs est élevée, face au retard du versement de certaines aides liées au bio, ou de la fin (annoncée en septembre) des « aides au maintien » de l’agriculture biologique.

« Nous continuons à soutenir la conversion »

Ce soir, le ministre affirme que l’engagement du gouvernement sur le bio n’a pas bougé. « Aujourd’hui, je n’ai rien supprimé, nous continuons à soutenir la mise en bio, la conversion. Nous avons adopté dans le projet de loi de finances rectificative un crédit d’impôt qui permet aux agriculteurs bio de pouvoir financer leur activité, leur projet », se défend Stéphane Travert. « Ces aides je n’ai pas à les rétablir, puisque je ne les ai pas supprimées. »

Ce jeudi, les députés ont décidé, en commission, de prolonger, « l’aide au maintien » en faveur de l’agriculture biologique.

Sur la question des retards de certaines aides, le ministre assure que le gouvernement « respecte le calendrier donné ». En résumé,  « conversion, crédit d’impôt : nous sommes au rendez-vous de ce que nous avons annoncé », conclut-il.

« Il n’y a pas de pénurie de beurre »

Ministre de l’Alimentation, Stéphane Travert a également eu l’occasion de s’exprimer sur le manque de beurre en cours dans les grandes surfaces, imputant cette disparition aux consommateurs :

« Il n’y a pas de pénurie de beurre. S’il a pu manquer du beurre dans les magasins, c’est parce qu’il y a eu beaucoup d’achats de précaution. Les consommateurs, au lieu d’acheter une plaquette de beurre, les ont achetées par quatre ou cinq. »

Stéphane Travert précise que les discussions entre les différents acteurs (distributeurs, transformateurs) avancent vers un compromis :

« Je crois que nous allons arriver à un point de sortie […] Je ne vois pas pourquoi les rayons ne seraient pas regarnis. »

« Nous ne manquerons pas de beurre », rassure le ministre Stéphane Travert
01:29

Partager cet article

Dans la même thématique

Agriculture bio : «Ces aides, je ne les ai pas supprimées», dément Stéphane Travert
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le