Emmanuel Macron a promis samedi de recevoir un groupe de gilets jaunes, ce qui serait une première, lors d'un vif échange au Salon de l'agriculture avec une femme l'interpellant sur les retraites, le Ric et les violences policières.
Quelques instants plus tard, Éric Drouet, figure historique des gilets jaunes, a été interpellé, sans avoir réussi à approcher le président, avant d'être placé en garde à vue pour rébellion, selon une source judiciaire. Il a été remis en liberté en début de soirée avec une convocation devant le tribunal correctionnel le 9 octobre.
Le préfet avait pris un arrêté d'interdiction de manifester pour les "gilets jaunes" dans certains lieux, dont le Salon de l'Agriculture.
"Vous ne recevez pas les gilets jaunes", a lancé à M. Macron une femme, se présentant comme contrôleuse de gestion dans la finance et disant avoir participé aux 67 samedis de mobilisation des gilets jaunes depuis novembre 2018.
"Vous me structurez un groupe et je vous reçois sans problème, moi je suis pour le dialogue. On se prend une heure et on discute", lui a répondu le chef de l’État qui, tout au long de cette crise, n'a jamais reçu de groupe de gilets jaunes à l'Élysée.
"Il faut que tout le monde retrouve la raison", a-t-il déclaré à la gilet jaune qui a estimé que "ça va mal finir".
"Ca fait 67 samedis que je suis mobilisée, j'ai vu tomber des amis, je me prends des grenades de désencerclement, je vis la guerre tous les samedis", a encore lancé la dame à M. Macron.
"C'est parce qu'il y a des gens qui sont devenus extraordinairement agressifs", lui a répondu M. Macron, proposant "d'arrêter de sortir manifester comme ça".
Interpellé sur les violences policières, le chef de l’État a souligné que "personne ne s'engageait dans les forces de l'ordre pour être agressif". "Dans les zones urbaines, c'est très tendu, il faut se mettre à la place des policiers", a-t-il ajouté.
Eric Drouet, figure historique des gilets jaunes, le 1er mai 2019 à Paris
AFP/Archives
"Je ne crois pas qu'il y ait tant de monde que ça dans la rue. Parfois aussi, vous êtes en colère sur des choses qui ne sont pas vraies", a-t-il encore commenté.
Concernant les retraites, M. Macron a défendu sa réforme et s'est dit prêt à "faire un grand débat" sur la question.
Quant au référendum d'initiative citoyenne (Ric), une des revendications phare des gilets jaunes, M. Macron a rappelé qu'il n'avait "jamais été favorable au référendum d'initiative populaire", mais favorable à ce qu'on abaisse le seuil du référendum d'initiative partagée déjà en place. Mais pour cela, "il faut changer la Constitution et ce n'est pas moi tout seul qui peux le faire", a-t-il dit.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.