Aide médicale d’État : les sénateurs LR ne veulent pas ouvrir la porte à une sorte de « tourisme médical », selon Bas

Aide médicale d’État : les sénateurs LR ne veulent pas ouvrir la porte à une sorte de « tourisme médical », selon Bas

Philippe Bas, sénateur LR de la Manche, estime que son groupe a voulu donner « les moyens de l’efficacité » au gouvernement, tout en visant plus « d’humanité ».
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La droite sénatoriale a été accusée d’avoir fait de la surenchère durant l’examen du projet de loi asile et migration, et notamment sur l’aide médicale d’État. Philippe Bas, sénateur LR de la Manche, n’est pas de cet avis : « On en est très loin, on veut simplement donner au gouvernement les moyens de l’efficacité (…). Il y a une aide médicale d’urgence en cas de grossesse, en cas de maladies graves, de maladies infectieuses (…), on veut simplement que ce ne soit pas la porte ouverte à toutes les fraudes, à une sorte de tourisme médical » explique-t-il.

Selon lui, les sénateurs ont voulu donner plus d’efficacité au gouvernement « sur les conditions d’entrées et de séjours plus restrictives, sur les conditions de l’éloignement, sur la lutte contre la fraude », mais également conserver un « versant d’humanité », en votant « le fait qu’on ne peut pas garder une famille avec enfant plus de cinq jours dans un centre de rétention ».

« Nous avons cherché un point d’équilibre, viser plus d’efficacité et plus d’humanité » souligne-t-il.

Le fichier national biométrique, fichier des étrangers reconnus majeurs mais se déclarant mineurs, a été adopté en début de séance lundi. Philippe Bas précise : « Il y a vraiment eu des réseaux frauduleux visant à faire entrer en France en les faisant passer pour mineurs, des majeurs. Ils arrivaient dans les départements, et à ce moment-là, l’aide sociale à l’enfance était obligée de les protéger, puisqu’ils étaient sans leurs parents ». Le sénateur explique que si ces personnes-là étaient démasquées, elles partaient dans des départements voisins et « recommençaient toute la procédure ».

 

Dans la même thématique