Alep: « Nous paierons cher de détourner le regard » affirme Rama Yade

Alep: « Nous paierons cher de détourner le regard » affirme Rama Yade

Invitée de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, la candidate à la présidentielle Rama Yade estime que la situation « inhumaine » à Alep est devenue un véritable enjeu présidentiel. Elle s'oppose à François Fillon sur Bachar Al-Assad.
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Appelant à la fermeté contre la Russie, l’ancienne secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’homme s’est fermement opposée à François Fillon, qui juge indispensable de discuter avec Bachar Al-Assad « Il a utilisé cette formule « Que voulez-vous, c’est la guerre ? » lorsqu’on lui parlait de ces atrocités. « Que voulez-vous, c’est la guerre ? » c’est Munich puissance 100 » a-t-elle critiqué, en référence aux accords de septembre 1938.

« Nous avons joué au pompier pyromane avec cette région depuis l’invasion de l’Irak, et nous le payons aujourd’hui. Nous avons créé un monstre. (…) Bachar Al-Assad est le boucher de Damas qui a 300 000 morts sur la conscience ».

Elle rend cependant hommage à François Hollande. « En août 2013, lorsque les troupes d’Assad ont gazé la population syrienne, il avait tout fait pour que Barack Obama intervienne, et c’est ce dernier qui l’a laissé tomber ».

Interrogé sur la tribune de François Fillon, dans laquelle il se défend de vouloir « privatiser l’assurance maladie », Rama Yade accuse une « forme d’impréparation » de la part du candidat de la droite et du centre. De son côté, elle propose la suppression des mutuelles et la hausse des remboursements à 70-90%, comme cela se passe en Alsace-Moselle. « Le coût de gestion des mutuelles c’est 25%, alors que dans le système alsacien-mosellan, c’est 1%. Les mutuelles et la sécurité sociale remboursent de moins en moins, et en même temps le trou de la sécu se creuse de plus en plus. Expliquez-moi la logique de cette situation ».

Santé - Rama Yade veut "supprimer les mutuelles et relever le remboursement de 70 à 90%"
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Annonçant qu’elle est aux deux tiers des promesses de parrainage nécessaires pour la présidentielle, Rama Yade « n’envisage pas » de ne pas les obtenir. « Je m’engage parce que je veux être présidente de la République, et donner une vision à notre pays » a-t-elle affirmé.

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