Alexandre Benalla a livré jeudi sa part de vérité sur l'affaire qui secoue l'exécutif, tandis que l'opposition claquait la porte de la...
Alexandre Benalla parle, l’opposition quitte une commission d’enquête
Alexandre Benalla a livré jeudi sa part de vérité sur l'affaire qui secoue l'exécutif, tandis que l'opposition claquait la porte de la...
Par Christophe SCHMIDT
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Alexandre Benalla a livré jeudi sa part de vérité sur l'affaire qui secoue l'exécutif, tandis que l'opposition claquait la porte de la commission d'enquête de l'Assemblée.
Guillaume Larrivé (LR), corapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, a suspendu sa participation "à ce qui n'est devenu hélas qu'une parodie", après que la présidente de la commission Yaël Braun-Pivet (LREM) eut refusé ses demandes d'audition.
D'autres groupes de l'opposition lui ont emboîté le pas en fin de journée, à commencer par les Insoumis et les communistes.
Ces développements surviennent alors qu'Alexandre Benalla, mis en examen pour avoir malmené et frappé deux manifestants le 1er mai, pointe dans une interview au Monde "une volonté d'atteindre le président de la République" à travers lui.
Galaxie des personnes présumées impliquées dans l'affaire Benalla, du nom de l'ex-collaborateur de l'Elysée qui a frappé un manifestant lors du 1er mai
AFP
Le principal protagoniste de l'affaire commence par assumer "une grosse bêtise" et "une faute". "Sur ce qui s'est passé après", poursuit-il, "je suis beaucoup plus réservé. Il y avait en premier une volonté d'atteindre le président de la République, c'est sûr et certain. Et je suis le maillon faible, je le reconnais. Et en même temps, il y a énormément de gens qui se frottent les mains en se disant +Ça y est, on s'est débarrassé de lui, il ne va plus nous emmerder, c'est fini+".
"Les gens qui ont sorti cette information sont d'un niveau important (...) des politiques et des policiers", estime-t-il en précisant qu'il ne vise pas le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
En déplacement dans les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron a paru bien décidé à tourner la page de la première grande crise de son mandat. "J'ai dit ce que j'avais à dire, c'est-à-dire que je crois que c'est une tempête dans un verre d'eau. Et pour beaucoup, c'est une tempête sous un crâne", a déclaré le président à une journaliste de l'AFP.
"Il y a un président de la République qui est au travail, qui continue et que rien ne troublera", a ajouté quelques heures plus tard le chef de l'Etat en visite à Madrid. "Il y a eu un emballement par voie de presse", a-t-il détaillé devant la presse à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.
- "Dérive monarchique" -
Mais pour le président du Sénat Gérard Larcher (LR), la succession de déclarations impromptues du président depuis mardi ne vaut pas réponse aux citoyens.
"Les Français sont préoccupés par le fonctionnement de nos institutions, par le fonctionnement même de l’Élysée et cette inquiétude, il appartient au président d'y répondre", a affirmé sur RTL ce poids lourd de la droite.
Le chef de file des députés LR, Christian Jacob, dont le groupe a déposé jeudi soir une motion de censure contre le gouvernement qui sera débattue mardi prochain à 15h00, a lui aussi sommé à nouveau le président de "s'expliquer face aux Français".
Une autre motion de censure de gauche pourrait être débattue en même temps, mais avec un vote séparé, après la proposition faite jeudi soir par les socialistes aux communistes et aux insoumis de déposer une motion commune.
Du côté des soutiens d'Emmanuel Macron, son allié François Bayrou a discerné "une utilisation à des fins polémiques de ces événements condamnables, mais pas à la mesure d'une affaire d’État". Pour le président du MoDem, il y a un énorme contraste entre la réalité et l'exploitation qui en a été faite. Cela invite à se poser des questions."
Mais la posture bravache et le mode de communication adoptés par Emmanuel Macron après de longs jours de silence semblent avoir fourni un nouvel angle d'attaque aux oppositions. M. Larcher dénonce ainsi une "conception de l'exercice du pouvoir très solitaire" et M. Jacob "une dérive monarchique".
Le patron du PS Olivier Faure estime, pour sa part, que "le pouvoir ment et fait mentir l’État", en évoquant des contradictions dans les multiples auditions à l'Assemblée et au Sénat.
Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.
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