Alexis Corbière : Hulot a fait « une erreur politique » en entrant au gouvernement
Alexis Corbière était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Le porte-parole de la France insoumise regrette que Nicolas Hulot ait accepté de faire partie du gouvernement Philippe comme ministre de la Transition écologique et solidaire, et pense qu’il « échouera » à faire changer les choses. Il a également réagi à l’accusation de parachutage de Jean-Luc Mélenchon à Marseille pour les législatives.

Alexis Corbière : Hulot a fait « une erreur politique » en entrant au gouvernement

Alexis Corbière était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Le porte-parole de la France insoumise regrette que Nicolas Hulot ait accepté de faire partie du gouvernement Philippe comme ministre de la Transition écologique et solidaire, et pense qu’il « échouera » à faire changer les choses. Il a également réagi à l’accusation de parachutage de Jean-Luc Mélenchon à Marseille pour les législatives.
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Par Alice Bardo

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Si « la présence de Nicolas Hulot est un crève-cœur » pour Jean-Luc Mélenchon, elle l’est également pour Alexis Corbière – « on apprécie beaucoup Mr Hulot » -, qui va même jusqu’à considérer qu’il s’agit d’une « erreur politique » : « Il est dans un gouvernement qui n’a rien d’écologique. Il n’aurait pas dû y aller. » Il doute qu’il ira au bout du quinquennat d ‘Emmanuel Macron mais, dans l’hypothèse où ce serait le cas, « il aura renoncé à ses convictions » estime le porte-parole de La France insoumise. Selon lui, le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire a même avalé sa « première couleuvre » en « rétropédalant » sur Notre-Dame-des-Landes.

Hier soir, invité sur le plateau du 20h de France 2, Nicolas Hulot a fait part de sa « conviction » qu’il existait des « alternatives » à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « J’espère que Hulot ne va pas marcher dans les pas de Macron qui est le roi du « et en même temps » » confie Alexis Corbière, qui rappelle que l’écologiste était un farouche opposant au projet. « Si une autre solution existait sans doute qu’elle serait apparue », ajoute-t-il.

Le ministère des Armées, « de la pure cosmétique »

Emmanuel Macron se rend aujourd’hui au Mali, pour afficher son soutien aux troupes françaises. Une visite « légitime » selon Alexis Corbière, qui remet toutefois en cause « la pertinence de notre présence » là-bas. « Si nous y allons c’est pour des raisons économiques », affirme-t-il. Et d’ajouter : « Beaucoup de choses peuvent être faites sans que les armes parlent immédiatement. » Il fustige des « choix de courte vue » faits, entre autres, par François Hollande, et redoute qu’ « Emmanuel Macron marche dans ses pas ». Quant à la nouvelle dénomination du ministre de la Défense, le ministère des Armées, c’est « de la pure cosmétique ».

À la tête de ce ministère régalien, Sylvie Goulard, qui succède à Jean-Yves Le Drian, placé pour sa part à la tête des Affaires étrangères. « Une fois que tous les barons de la Macronie étaient placés, on a mis une femme. » Alexis Corbière considère que c’est une « femme compétente », mais confie être en « radical désaccord » avec elle.

Corbière : le ministère des Armées, « de la pure cosmétique »
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Macron, « un personnage amplement servi par la presse »

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Le porte-parole de La France insoumise a également réagi aux critiques sur sa communication dont Emmanuel Macron fait l’objet. Hier, les journalistes n’ont pas été autorisés à assister à la sortie du Conseil des ministres, ni à la traditionnelle photo du gouvernement. Le Président  a également tenu à choisir ceux qui l’accompagnent actuellement au Mali. En réaction, une quinzaine de rédactions ont signé une lettre ouverte pour dénoncer ce verrouillage de la communication.

« Il nous arrive souvent de critiquer la presse mais il n’y a pas de société démocratique sans liberté de la presse », prévient Alexis Corbière, qui ajoute que « c’est assez paradoxal de la part d’un personnage qui a été amplement servi par la presse ».

Enfin, Alexis Corbière s’est exprimé au sujet des législatives, et notamment à propos de la candidature de Jean-Luc Mélenchon dans la circonscription marseillaise. Il refuse d’entendre parler de « parachutage » : « J’en ai assez de cet argumentaire réac, nauséabond. » « Jean-Luc Mélenchon fait partie de notre patrimoine national, il est partout chez lui », conclut-il en reprenant les mots du leader de la France insoumise.

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