Alimentation : Stéphane Travert « ne peut pas garantir » la stabilité des prix

Alimentation : Stéphane Travert « ne peut pas garantir » la stabilité des prix

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert s’est montré prudent sur les conséquences de la prise en compte des coûts de production pour fixer les prix dans l’alimentation. Un changement de taille pour les agriculteurs mais qui ne signifiera pas pour autant la fin des grandes aides de l'État.
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Le plan d’Emmanuel Macron en faveur de l’agriculture aura-t-il des conséquences sur le pouvoir d’achat des Français ? Invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat en partenariat avec les Indés Radios, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a été interrogé sur cette question. Prudent, Stéphane Travert déclare qu’il « ne peut pas garantir de manière sûre et solide » que les prix n'augmenteront pas du côté des consommateurs.

La future loi, annoncée dans le cadre des états généraux de l’alimentation, vise à « inverser la construction du prix », autrement dit, à partir du coût de revient pour les agriculteurs dans l’élaboration des prix. « Les consommateurs demandent, exigent une alimentation de qualité. Ils en ont marre de l’alimentation low cost. Les prix toujours plus bas ont détruit de la valeur », atteste le ministre.

 « Montée en qualité », « diversification des sources d’approvisionnement », Stéphane Travert assure que les consommateurs y trouveront leur compte. « Je crois que nous allons pouvoir lisser le panier moyen. »

« L’État ne se désengage pas »

Ce changement de philosophie annonce-t-il la fin des aides de l’État ? « L’État continue à jouer son rôle, à soutenir bien évidemment les filières. […] L’État ne se désengage pas », martèle le ministre. Notamment dans les crises.

« Aujourd’hui les agriculteurs ne veulent plus être totalement dépendants des aides, ils veulent vivre de leur travail », explique le ministre, reprenant la rhétorique présidentielle.

Agriculture : « L’État ne se désengage pas », assure Stéphane Travert
02:13

Mais Stéphane Travert ne cache pas que la période reste marquée par la modération budgétaire. « Vous connaissez comme moi les difficultés et la raréfaction de l’argent public », a-t-il exposé. D’autant que le Brexit risque de réduire le budget européen de la PAC de 10 milliards d’euros (lire notre article). Pour le projet de loi de finances 2018, Stéphane Travert se montre rassurant :

« J’ai souhaité que nous puissions conserver le budget de la PAC, c’est hautement symbolique. Les agriculteurs y sont très attachés. »

Au-delà, la PAC est promise à une refonte. « Nous devons avoir une PAC plus simple, plus lisible ». Et surtout « plus efficace », selon le ministre, une PAC qui « aille cibler là où les agriculteurs en ont besoin ».

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