Allongement du délai de l’IVG : un sénateur LR dénonce « un risque d’eugénisme »
Lors des explications de vote qui ont précédé la deuxième délibération d’un amendement allongeant de 12 à 14 semaines, le délai d’une IVG, le sénateur LR de Côte d’Or, Alain Houpert a estimé qu’il entraînerait « un risque d’eugénisme et de choix de l’enfant ».

Allongement du délai de l’IVG : un sénateur LR dénonce « un risque d’eugénisme »

Lors des explications de vote qui ont précédé la deuxième délibération d’un amendement allongeant de 12 à 14 semaines, le délai d’une IVG, le sénateur LR de Côte d’Or, Alain Houpert a estimé qu’il entraînerait « un risque d’eugénisme et de choix de l’enfant ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Voté par surprise et de justesse vendredi par le Sénat, dans le cadre de l’examen du projet de loi Santé, l’allongement de deux semaines du délai légal de l’IVG a finalement été remis au vote par scrutin public ce mardi. Pour mémoire, c’est dans un hémicycle clairsemé, avec 22 sénateurs, que cet amendement de Laurence Rossignol, ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, a été adopté de peu (voir notre article). Ce vote s’était fait contre l’avis du président de la commission des affaires sociales, et rapporteur du texte, le sénateur LR Alain Milon et contre l’avis de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Une seconde délibération de cet amendement a été demandée ce matin par la droite sénatoriale avec l’accord du gouvernement. L’allongement du délai de 12 à 14 semaines pour une IVG a finalement été rejeté par 205 voix contre 102.

Lors des explications de vote qui ont précédé cette seconde délibération, le sénateur LR, radiologue de profession, Alain Houpert a souhaité faire part de son expérience personnelle. « J’ai aidé beaucoup de femmes qui étaient dans un projet d’interruption de grossesse (…) à 12 semaines, c’est un embryon qui mesure 6,5 cm de distance crânio-caudale où l’on ne voit que le bourgeon germinal. A 14 semaines, nous sommes face à un fœtus et nous avons 90% de chances de dépister le sexe. Et là, nous rentrons dans un risque d’eugénisme et de choix de l’enfant » a-t-il estimé.

Une prise de parole qui a déclenché des réprobations du côté de la gauche de l’hémicycle. « Je ne suis pas un dangereux réactionnaire. J’interviens en tant que technicien. Nous avons un danger énorme » a-t-il répondu.

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

ILLUSTRE PAPIER ICI l’EUROPE 28 JUIN (1)
4min

Politique

Immigration : « L'extrême droite européenne attaque l'État de droit », dénonce Emma Rafowicz

Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).

Le

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le