Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques.
Amendements sur les retraites : « Ce n’est pas de l’obstruction, c’est une manière de faire notre travail » estime Ian Brossat
Par Océane Blanchard
Publié le
Plus de 40 000 amendements ont été déposés sur le texte du gouvernement, qui arrive dans l’hémicycle ce lundi après-midi. La majorité par les partis de gauche, notamment la France Insoumise et le PCF, qui avaient déjà assumé une « obstruction parlementaire » lors de l’examen en commission spéciale.
Une manière de faire qui divise, mais qui est nécessaire pour Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste français et adjoint à la mairie de Paris. « Nous faisons entendre la voix de ceux qui en ont le ras-le-bol de ce gouvernement, qui met en place une politique injuste et une réforme qui se traduira par une dégradation des conditions de vie » déclare-t-il, invité de la matinale « Bonjour Chez Vous » sur Public Sénat.
« Ce n'est pas de l'obstruction, c'est une manière de faire notre travail » détaille l’élu communiste, alors que le PCF a déposé 12 000 des 40 000 amendements totaux. « Et après tout quand même : ce gouvernement se fiche du mouvement social, des corps intermédiaires. » Accusées par la majorité d’empêcher le débat, les forces de gauche sont majoritairement unies pour s’insurger contre le calendrier imposé par le gouvernement, qui a voulu une procédure accélérée sur cette réforme (c’est-à-dire une seule lecture par chambre).
« Il y a encore aujourd'hui une majorité de Français qui n'est pas favorable à cette réforme des retraites. Donc qu'on puisse le dire à l'Assemblée et se défendre avec nos armes de parlementaires, c'est parfaitement légitime » déclare Ian Brossat. « Nous faisons exactement ce qu'il faut faire : ce qui n'est pas acceptable, c'est que le gouvernement violente l'opinion publique. […] Prenons le temps du débat. »