Andreas Schwab, député européen allemand : « Nous avons demandé que les frontières restent ouvertes »

Andreas Schwab, député européen allemand : « Nous avons demandé que les frontières restent ouvertes »

Alors que l’Europe est mise à l’épreuve avec l’épidémie de coronavirus, Andreas Schwab, eurodéputé allemand était l’invité d’Europe Hebdo cette semaine, il évoque son travail de parlementaire et la nécessaire coopération européenne.
Public Sénat

Par Marie Brémeau et Aurélie Daffas

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jeudi 26 mars, le Parlement européen tenait une session plénière à Bruxelles. Dans un hémicycle aux ¾ vide, l’eurodéputé allemand du PPE Andreas Schwab était présent. La continuité du travail parlementaire est importante pour lui, même s’il en témoigne, l’ambiance est très particulière dans l’Institution en ce moment : « Le Parlement est assez vide, les assistants sont à la maison […] mais c’est plutôt bien organisé ». Pour les autres eurodéputés, confinés chez eux, des procédures extraordinaires de vote à distance avaient été mises en place.

Les députés ont voté en faveur d’une aide aux États membres, « 37 milliards d’euros pour investir dans les systèmes sanitaires », précise Andreas Schwab. Mais les députés ont aussi demandé « que les frontières restent ouvertes et que les biens et services ne soient pas arrêtés aux frontières. ». Car si pour l’eurodéputé « il faut d’abord penser aux hommes et aux femmes », « il faut aussi penser à l’économie et à comment la relancer ».

« J’ai honte »

Entre coopération et jeu solitaire, les États membres ne parviennent pas toujours à s’entendre. Alors que l’Italie est le pays d’Europe le plus touché par l’épidémie, le journal italien La Repubblica a révélé que La République Tchèque avait intercepté près de 680 000 masques envoyés par la Chine à destination de l’Italie. Des actes inqualifiables pour Andreas Schwab : « J’ai honte » déclare-t-il. « Malheureusement c’est arrivé un peu dans tous les États membres ».

Mais la solidarité européenne s’organise aussi. Depuis quelques jours, des hélicoptères allemands évacuent des malades français outre-Rhin, notamment dans la région allemande du Bade-Würtemberg, frontalière de la France. Une solution qui n’est pas pérenne selon Andreas Schwab mais qui donne « un signal que dans cette crise l’Allemagne peut encore aider les autres États membres qui sont en grande difficulté ».

L’eurodéputé allemand appelle surtout à une meilleure coordination des réponses à la crise entre les États membres. « J’étais un peu surpris que les États membres n’aient pas pu s’accorder plus tôt sur une stratégie commune. Mais les populations veulent que l’on prenne des mesures au moment nécessaire et pas au moment européen ». Il appelle aujourd’hui à plus de cohérence dans les mesures prises par les États. Comme un écho aux propos de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen dans l’hémicycle de Bruxelles jeudi qui a appelé à « faire ensemble ce qu'il convient de faire, avec un grand cœur, et non pas avec 27 petits ».

Dans la même thématique

Andreas Schwab, député européen allemand : « Nous avons demandé que les frontières restent ouvertes »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Andreas Schwab, député européen allemand : « Nous avons demandé que les frontières restent ouvertes »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le