Anne Hidalgo : « Je ne souhaite pas de moratoire sur la 5G »
Alors que débutent, ce mardi, les enchères 5G entre les quatre opérateurs télécoms, la maire de Paris et l’ancien premier ministre livrent leurs positions sur le sujet, à l'occasion du débat sur le Grand Paris, organisé par La Tribune, en partenariat avec Public Sénat.

Anne Hidalgo : « Je ne souhaite pas de moratoire sur la 5G »

Alors que débutent, ce mardi, les enchères 5G entre les quatre opérateurs télécoms, la maire de Paris et l’ancien premier ministre livrent leurs positions sur le sujet, à l'occasion du débat sur le Grand Paris, organisé par La Tribune, en partenariat avec Public Sénat.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Evoquer la question du Grand Paris. C’était l’objet du débat organisé par la Tribune, en partenariat avec Public Sénat, qui opposait, ce mardi, l’ancien premier ministre Edouard Philippe, redevenu maire du Havre, et la maire de Paris, récemment reconduite, Anne Hidalgo. L’occasion, pour les deux édiles, de revenir sur le sujet polémique du moment : la mise en place de la 5G, l’un des gros dossiers du gouvernement, qui souhaite rattraper un retard technologique et accroître sa compétitivité. L’opération est toutefois critiquée par une partie, notamment par les écologistes qui voient dans la mise en place de la 5G un risque sanitaire et environnemental important, et réclament un moratoire sur le sujet. Tandis que les élus écologistes de la ville de Paris déposeront un vœu dans ce sens, au prochain Conseil de Paris, le 6 octobre, Anne Hidalgo prend le contrepied. 

« Le train est plus important que la 5G »

« Pour ce qui est de la 5G à Paris, je ne souhaite pas m’engager dans un moratoire, ce n’est pas ma façon d’appréhender ce sujet », déclare la maire de Paris. En revanche qu’on poursuive le débat, le dialogue, l’information, la consultation citoyenne notamment sur un certain nombre de ces sujets très importants, je suis pour. Notamment concernant le secteur du numérique, car l’échange des données est très consommateur en énergie. Ce n’est pas la 5G qui va modifier la consommation d’énergie mais c’est le flux de données supplémentaires que l’on va pouvoir faire circuler qui va créer une consommation d’énergie supplémentaire. Il ne peut pas y avoir de secteur économique ou industriel qui ne se pose pas la question de sa propre sobriété énergétique », soutient Anne Hidalgo.

 

Questionné, lui aussi, sur la nécessité de mettre en place la 5G pour des raisons de compétitivité, Edouard Philippe n’a pas pleinement soutenu la position du gouvernement. « Les bases de la compétitivité ce n’est pas toujours la dernière technologie », a soutenu l’ancien locataire de Matignon. « La 5G c’est important, mais le chemin de fer, c’est beaucoup plus important. » Prenant l’exemple du Havre, Edouard Philippe a détaillé la manière dont l’augmentation du transport de marchandises par voie ferroviaire, plutôt que par la route permettrait de changer la donne « à la fois en matière environnementale et sur le plan de la compétitivité. «  C’est très bien de se poser la question de la dernière technologie, mais le fond du fond de la compétitivité technologique dans un port ce n’est pas ça », a conclu l’ancien chef du gouvernement.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Francois Bayrou recoit Gabriel Attal
8min

Politique

Pour sa rentrée, Gabriel Attal mise sur la « refondation », avec 2027 en ligne de mire

Gabriel Attal fait sa rentrée politique, ce week-end, à Arras, où il espère marquer les esprits lors d’un « grand meeting ». Il entend « dresser ce chemin d’espoir qui est de repenser globalement notre modèle », explique la députée Renaissance Prisca Thévenot, proche de l’ex-premier ministre. L’objectif du parti est bien « d’avoir un candidat à l’élection présidentielle », confie un cadre. Mais son ambition à peine voilée interroge, jusqu’en interne…

Le

SIPA_01229912_000027
6min

Politique

Communication du Premier ministre: « Sébastien Lecornu a compris que le ministère de la parole, ce n’est plus possible »

Après la mobilisation du 18 septembre contre les politiques d’austérité, c’est par un simple communiqué que le Premier ministre a réagi. Depuis son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu est relativement discret et privilégie les messages sur ses réseaux sociaux pour faire passer ses annonces. Mais sans gouvernement, sans majorité et alors qu’une crise sociale couve, le Premier ministre a-t-il intérêt à faire autrement ? Analyse.

Le

Anne Hidalgo : « Je ne souhaite pas de moratoire sur la 5G »
3min

Politique

Grève du 18 septembre : « Le gouvernement, s'il est raisonnable, va devoir tenir compte de ce qu'il s'est passé hier », pointe Jean-Claude Mailly

Au micro de Public Sénat ce vendredi 19 septembre, l’ancien secrétaire général de Force ouvrière a salué l’ampleur de la mobilisation intersyndicale du 18 septembre contre les économies budgétaires. Jean-Claude Mailly estime que l’exécutif subit désormais les conséquences de plusieurs années de déconsidération des partenaires sociaux.

Le