Annick Girardin sur François Fillon : «Quand on se présente à la présidentielle, il vaut mieux être exemplaire»

Annick Girardin sur François Fillon : «Quand on se présente à la présidentielle, il vaut mieux être exemplaire»

La ministre de la fonction publique, membre du Parti radical de gauche, a déclaré ne pas avoir pris de décision entre soutenir Benoît Hamon ou Emmanuel Macron, attendant celle de son parti.
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Invitée de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, la ministre de la fonction publique Annick Girardin est revenue sur les nouvelles révélations du Canard enchaîné autour du couple Fillon. « Je ne commente pas des affaires en cours d’instruction, mais ce qu’il faut dire est que les politiques aient un discours moralisateur et qu’à côté, ils ne soient pas exemplaires ».

« Quand on se présente à la présidentielle, il vaut mieux être exemplaire » a-t-elle ajouté.

 Une affaire Fillon qui aujourd’hui ne serait plus possible selon elle grâce à la loi sur la transparence de la vie publique en 2013. « Aujourd’hui, si un citoyen veut savoir qui est employé par son député et sénateur,  en deux clics, il le sait. (…) Il faut une transparence, et j’ai demandé cette même exemplaire du côté des fonctionnaires ».

Mais la ministre de la fonction publique a surtout insisté sur la volonté du candidat de la droite de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. « Une aberration » selon elle. « Monsieur Fillon et son équipe justifient ce nombre par les départs à la retraite dans les cinq ans à venir. Mais en même temps, François Fillon ajoute trois ans d’exercice aux fonctionnaires, ce qui fait qu’il n’y aura pas 565 000 départs à la retraite dans les cinq ans, mais 230 000 environ ».

« Son programme est un plan de licenciement de toute la fonction publique » estime-t-elle. « C’est notre modèle social qui est attaqué ».

Girardin sur Fillon : « Son programme est un plan de licenciement de toute la fonction publique »
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Annick Girardin reconnaît cependant les fortes dépenses qu’engendrent les services publics. «Les Français réclament davantage de services publics » justifie-t-elle, tout en appelant à un nouveau « grenelle de la fonction publique » au début du prochain quinquennat. « La France et le monde changent, et la colonne vertébrale de la République que sont les fonctionnaires doivent aussi se moderniser et changer ».

Alors qu’elle soutenait Manuel Valls lors de la primaire de la gauche, Annick Girardin, membre du Parti radical de gauche, refuse pour le moment faire un choix entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron. « C’est une décision qui sera collective. (…) Il y a quelques militants et parlementaires qui ont fait le choix de rejoindre de Macron. il y a un débat au sein du PRG, il ne faut pas le nier ». Le parti devrait se réunir le 7 février prochain pour faire connaître sa décision.

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