Annulation de la fermeture des voies sur berges : réactions des sénateurs parisiens
Le tribunal administratif de Paris vient d’annuler la fermeture à la circulation des voies sur berges de la rive droite de la Seine. Au Sénat,  les élus d’île de France sont partagés entre apprécier « cette bonne nouvelle » ou « l’accueillir avec beaucoup de sang-froid » car la ville va probablement faire un recours.

Annulation de la fermeture des voies sur berges : réactions des sénateurs parisiens

Le tribunal administratif de Paris vient d’annuler la fermeture à la circulation des voies sur berges de la rive droite de la Seine. Au Sénat,  les élus d’île de France sont partagés entre apprécier « cette bonne nouvelle » ou « l’accueillir avec beaucoup de sang-froid » car la ville va probablement faire un recours.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est une délibération du 26 septembre 2016 du Conseil de Paris qui déclarait l'intérêt général de l'opération d'aménagement des berges de la rive droite de la Seine, qui vient d’être annulée par le tribunal administratif.

La délibération du Conseil de Paris a été adoptée, selon le tribunal,  sur « le fondement d’une procédure irrégulière.  L’étude d’impact  « comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores, éléments majeurs d'appréciation de l'intérêt général du projet » juge le tribunal.  En conséquence, l'arrêté du 18 octobre 2016 qui crée une promenade publique sur la voie Georges-Pompidou est également annulé.

« Une bonne nouvelle » pour la sénatrice LR du Val-de-Marne, Catherine Procaccia. « On a vu combien Paris était engorgée depuis la fermeture des voies sur berges et depuis la banlieue Est, je peux vous dire que c’est devenu insupportable de circuler en voiture. En plus, la pollution n’a pas disparu mais s’est déplacée ailleurs. La décision d’Anne Hidalgo aurait pu être bonne si elle avait concerté les communes riveraines ». Toutefois, Catherine Procaccia craint « un recours de la mairie » qui pourrait être suspensif « alors que depuis la fermeture, si on a vu deux vélos et trois piétons sur les voies sur berges, c’est le bout du monde ».« Avec mon équipe, nous avons décidé de faire appel de cette décision et de prendre sans attendre un nouvel arrêté de piétonnisation » a effectivement affirmé la maire devant la presse en fin d'après-midi.

Sur Twitter, l’ancien sénateur centriste et actuel conseiller de Paris, Yves Pozzo di Borgo,  se réjouit de cette décision avec un post humoristique.

L’ancien adjoint à la maire de Paris en charge de la santé, le sénateur PS  Bernard Jomier « avait plaidé en faveur de la fermeture des voies sur berges. ». « C’est le sens de l’Histoire » estime-t-il aujourd’hui. En ce qui concerne la décision du tribunal administratif, « il faut la prendre avec beaucoup de sang-froid  car au-delà de l’étude d’impact visée par le tribunal, ce qu’on remarque depuis la fermeture des voies sur berges, c’est que les Parisiens se les sont appropriées. La circulation se stabilise et les émissions polluantes baissent ». Bernard Jomier pense également que la ville va faire un recours.

Le juge administratif note également que l'arrêté municipal du 18 octobre 2016 a été pris sur le fondement de l'article L. 2213-2 du code de l'environnement « qui ne permet pas au maire de prononcer une interdiction permanente d'accès des voitures à une voie mais uniquement d'interdire cet accès, à certaines heures, pour des nécessités liées à la circulation et à l'environnement ».

Pour mémoire, la fermeture de la voie Georges-Pompidou, depuis l'automne 2016, interdit aux voitures, 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).

Partager cet article

Dans la même thématique

Annulation de la fermeture des voies sur berges : réactions des sénateurs parisiens
8min

Société

Voitures en bout de course, hélicos hors d’âge, loyers qui plombent les comptes : le numéro 1 de la gendarmerie alerte devant le Sénat

Malgré un budget en légère hausse de 200 millions d’euros en 2026, la gendarmerie nationale est contrainte à des « renoncements » multiples, alerte son directeur général, Hubert Bonneau. Face à une hausse de la délinquance et des missions diverses, y compris l’appui aux armées, en cas de guerre face à une autre nation, ses moyens sont insuffisants, juge le patron de la gendarmerie.

Le

SNCF la greve du 21 novembre 2024 en forme ultimatum.
5min

Société

Sabotage sur le réseau SNCF : « Surveiller un tel réseau, c’est quasi-impossible » estime-t-on au Sénat

Après des actes de malveillance qui ont paralysé plusieurs lignes importantes du réseau ferroviaire dimanche et lundi, le ministre des Transports a pointé la difficulté technique de sécuriser 28 000 km de voies. Les parlementaires pointent la même difficulté, alors que les acteurs du ferroviaire soulignent tous un « sous-investissement chronique » dans les infrastructures.

Le