Baisers imposés, fellations forcées, propos à caractère sexuel : sept semaines après l'onde de choc provoquée par de premières révélations, l'Abbé Pierre est visé par une nouvelle salve d'accusations de violences sexuelles dans un rapport rendu public vendredi et de nouvelles révélations de Radio France. La Fondation Abbé-Pierre a annoncé sa décision de changer de nom.
Appel de Christchurch : « Il faut une régulation mondiale » affirme David Assouline
Par Yann Quercia
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C’est cet après-midi que sera lancé à Paris l’appel de Christchurch. Emmanuel Macron doit dévoiler un document de quatre pages réclamant des plateformes et États participants une lutte plus musclée contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne.
Il y a deux mois, un terroriste australien tuait 49 personnes dans deux mosquées de la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Brenton Tarrant, s'est filmé en direct avec une caméra GoPro et a retransmis ses actes en direct sur Facebook. La vidéo a été téléchargée plus d'un million de fois pendant 17 minutes, avant que le réseau social arrête la retransmission.
Les plateformes en ligne de mire
L'idée de ce rendez-vous est d'encourager les géants du numérique à s'engager pour mettre en place un code de conduite sur leurs réseaux, contre le terrorisme et l'extrémisme violent en ligne, « de tenter d'établir un plan d'action à long terme » a déclaré Jacinda Ardern au journal Le Monde. Ce n’est pas tant la propagande de groupes terroristes qui est visée mais la viralité des contenus sur les plateformes qui peuvent pousser au passage à l’acte.
Pour le sénateur David Assouline, cet appel est « très important » et le sénateur demande « aux plateformes de prendre les mesures adéquates » avec la mise en place d’une régulation mondiale : « J’attends surtout le mode d’emploi de ces règles et on a besoin de savoir comment on responsabilise les plateformes. Il faut une régulation mondiale au plus haut niveau. »
Facebook prend les devants
C’est aussi aujourd’hui que Facebook a dévoilé ses nouvelles règles de modération notamment sur ses flux live. Jusqu’à présent, lorsqu’une personne publiait des contenus contraires aux standards de la communauté, « nous supprimions leurs contenus » rappelle le réseau social. Les utilisateurs qui enfreindront « certaines règles sur Facebook » pourront se voir bannir de l’outil immédiatement, sans attendre que leur compte sur le réseau social soit supprimé.
« Nous allons interdire à des utilisateurs qui auraient enfreint nos règles, les plus sensibles et les plus strictes de sécurité, l'utilisation du live », a annoncé ce matin Laurent Solly, patron de Facebook France, après l'attentat de Christchurch sur France Info. La seconde mesure concerne « la lutte contre les contenus manipulés » sur Facebook, via un partenariat de recherche avec trois universités américaines doté de 7,5 millions de dollars (6,7 millions d'euros) pour améliorer les capacités d'analyse des images sur le réseau social.
Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse aux alentours de 16h30 avec Jacinda Arden pour dévoiler les mesures demandées aux plateformes.