Apprentissage : « Madame Pénicaud nous a menti en nous regardant dans les yeux » dénonce Renaud Muselier

Apprentissage : « Madame Pénicaud nous a menti en nous regardant dans les yeux » dénonce Renaud Muselier

Le président des Régions de France Renaud Muselier dénonce des problèmes de relations avec le gouvernement et accuse un climat général de « recentralisation », au moment où la loi 3D (décentralisation, différenciation et déconcentration) est en préparation.
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« Je préférerais qu'on soit moins copains pour avoir plus de résultats, plutôt que d'avoir de bonnes relations mais pas de résultats » tacle Renaud Muselier, président de la région Sud et des régions de France. Il dénonce un vrai problème de relation avec le gouvernement : « concrètement on n'a pas d’arbitrage qui nous sont favorables ».

Si les discussions avec certains ministres réussissent à aboutir, d’autres ont cristallisé les tensions : « Avec Madame Borne, ça s'est bien passé. Mais avec Madame Pénicaud, elle nous a menti en nous regardant dans les yeux » déplore l’élu LR.  Le point de crispation ? La réforme de l’apprentissage, portée par la ministre du Travail.

Muriel Pénicaud avait en effet souligné les très bons chiffres du gouvernement concernant l’apprentissage, alors que ce sujet est encore sous l’autorité des régions et que la réforme n’entre en vigueur, sur l’aspect économique, qu’en 2020. Une déclaration qui a fait bouillir les présidents de régions.

« Quand j'entends le 1er ministre qui nous explique que les chiffres de l'apprentissage sont tout à fait remarquables, parce que c'est la voie royale du retour à l'emploi : il a raison » estime-t-il. « Sauf que c'est nous qui l'avons faite, eux ils vont commencer en janvier. Ce n’est pas la réforme de Madame Pénicaud, c'est la nôtre ».

Des tensions qui ne font qu’augmenter entre les régions et l’État, alors que la loi 3D se prépare. « On a travaillé avec les présidents des régions de France, on a fait des propositions » déclare Renaud Muselier. Ils s’attaquent « aux modes de gouvernance » et veulent des « compétences clairement identifiées : l'économie, les transports, l'éducation et la formation ».

 

 

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