« Après le climato-scepticisme, voici le climato-cynisme » : une sénatrice dénonce le discours d’Emmanuel Macron à la COP26

« Après le climato-scepticisme, voici le climato-cynisme » : une sénatrice dénonce le discours d’Emmanuel Macron à la COP26

Mercredi, la sénatrice socialiste Martine Filleul a vivement interpellé le gouvernement sur son bilan en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Alors que la COP26 vient de s’ouvrir, elle a estimé que l’action de la France n’était pas à la hauteur des discours tenus.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La COP26, qui s’est ouverte dimanche à Glasgow, a été l’un des fils rouges de la séance de questions au gouvernement mercredi au Sénat. À de nombreuses reprises, l’exécutif a été interpellé par les élus de la Haute Assemblée sur ses ambitions environnementales et la transition énergétique. Mais une charge violente s’est élevée des rangs de la gauche, lorsque la sénatrice socialiste Martine Filleul a dénoncé le bilan écologique du quinquennat, en rupture selon elle avec le discours tenu par Emmanuel Macron en Écosse lundi.

« Fidèle à sa stratégie d’autosatisfaction, Emmanuel Macron y a vanté son action tout en mettant en cause les pays retardataires, cette posture de donneur de leçons passe mal », a-t-elle taclé. « La France vient d’être condamnée pour carence fautive contre le réchauffement climatique. Sous votre gouvernance, nous sommes les seuls pays du G20 à avoir augmenté les financements fossiles depuis l’accord de Paris », a notamment pointé l’élue. Une référence au jugement rendu le 14 octobre par le tribunal administratif de Paris, qui enjoint l’État à compenser d’ici la fin de l’année prochaine les dépassements d’émissions de CO2 constatés sur la période 2015-2018, par rapport aux objectifs fixés.

« Les doubles discours » du gouvernement

« Votre gouvernement tient des doubles discours tout le temps et partout, après le climato-scepticisme, voici le climato-cynisme », a résumé Martine Filleul, qui a encore déploré le manque d’ambition de la loi Climat, pointant un décalage entre les objectifs français de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, et les seuils fixés par l’Union européenne.

« Sous notre gouvernance, les engagements de réduction des gaz à effet de serre sont passés de moins 40 % à moins 55 %. Nous avons dépassé les engagements des accords de Paris ! », lui a répondu Jean-Yves Le Drian, qui a notamment vanté l’augmentation des fonds d'accompagnement aux pays en voie de développement.

« Evidemment vous avez tout bien fait, votre action est irréprochable ! », a encore ironisé Marine Filleul. « Cependant vous avez été condamné pour votre inaction climatique. Personne n’est dupe, la France n’est pas à la hauteur », a-t-elle conclu.

Dans la même thématique

« Après le climato-scepticisme, voici le climato-cynisme » : une sénatrice dénonce le discours d’Emmanuel Macron à la COP26
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

« Après le climato-scepticisme, voici le climato-cynisme » : une sénatrice dénonce le discours d’Emmanuel Macron à la COP26
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le