Ministre issu de la société civile, ministre technicien, ou ministre politique? Après la démission de Nicolas Hulot, l'exécutif planche sur le...
Après le départ surprise de Hulot, la quête du successeur est lancée
Ministre issu de la société civile, ministre technicien, ou ministre politique? Après la démission de Nicolas Hulot, l'exécutif planche sur le...
Par Gaëlle GEOFFROY
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Ministre issu de la société civile, ministre technicien, ou ministre politique? Après la démission de Nicolas Hulot, l'exécutif planche sur le nom d'un successeur qui devra d'abord, promet Edouard Philippe, maintenir le cap de la transition écologique.
Si Nicolas Hulot avait prévenu qu'il partirait en cas d'échec à imposer ses idées, l'annonce de son départ - en direct à la radio, sans avertir le président de la République et le Premier ministre - a pris tout le monde de court.
Deux mois après l'affaire Benalla, et alors que les critiques de l'opposition pleuvent sur les résultats de la politique économique et sociale, le départ du ministre écologiste complique un peu plus la rentrée de l'exécutif.
Parmi les noms sur lesquels misaient les observateurs mercredi pour succéder à M. Hulot: ceux de Pascal Canfin, ancien ministre de François Hollande et actuel directeur général de l'ONG WWF France, du secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu, ou Barbara Pompili (ex-Verts) et Michèle Pappalardo, directrice de cabinet de M. Hulot.
Revient aussi le nom du président de l'Assemblée nationale François de Rugy - le seul écologiste de poids dans la majorité, note Daniel Boy, chercheur au Cevipof - ou de Chantal Jouanno, ex-ministre et ex-présidente de l'Ademe - elle préside aujourd'hui la Commission nationale du débat public et est "100% Macron compatible" remarque M. Boy.
L'ex-ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a assuré mercredi n'être "candidate à rien", comme Alain Juppé l'avait fait la veille.
Le secrétaire général du MoDem et ancien dirigeant des Verts, Yann Wehrling, interrogé par l'AFP, a jugé de son côté "pas absurde l'idée" de succéder à Nicolas Hulot.
Simple remplacement de Nicolas Hulot ou remaniement plus large ? La presse spéculait mercredi, tandis qu'une source gouvernementale assurait à l'AFP qu'il n'y aurait sans doute pas de "grand chamboulement".
Emmanuel Macron et Edouard Philippe, de même source, ne sont "pas pressés". Le mouvement attendu ne devrait pas intervenir avant, au plus tôt, le retour du président de Danemark et de Finlande jeudi en fin de journée. Un conseil des ministres se tiendra par ailleurs vendredi matin à l'Elysée, mais le séminaire gouvernemental de rentrée qui était prévu dans la foulée a été reporté dans l'attente du remaniement.
Edouard Philippe a assuré mercredi dans un entretien au Dauphiné libéré qu'il y aurait toujours un ministre chargé de la Transition écologique, et que le gouvernement "ne changera(it) pas de cap".
- "Personne n'est irremplaçable" -
Le choix est d'autant plus délicat que Nicolas Hulot restait dans plusieurs sondages la personnalité politique préférée des Français, malgré une forte érosion de sa popularité en raison de résultats qui tardaient selon eux à se concrétiser.
"Personne n'est irremplaçable": Nicolas Hulot "a des qualités qui lui sont propres et la personne qui viendra dans ces responsabilités aura aussi des qualités propres", a estimé le délégué général de LREM Christophe Castaner mercredi sur France 2.
Longévité des ministres, ministres délégués ou secretaires d'Etat chargé de l'environnement ou de l'écologie depuis 1971
AFP
Son successeur devra être "quelqu'un qui ait un peu de convictions pour s'emparer des sujets" mais "aussi qui aime mettre les mains dans le cambouis", résumait mardi une source ministérielle auprès de l'AFP.
Les politologues identifient, eux, trois profils possibles: une personnalité issue de la société civile, un ministre technicien, ou un ministre plus "politique".
A ceux qui pensent que l'exécutif aurait intérêt à ne pas opter pour un ministre issu de la société civile, Benjamin Griveaux répond que les membres du gouvernement affichant un tel CV - de Jean-Michel Blanquer (Education) à Elisabeth Borne (Transports) en passant par Muriel Pénicaud (Travail) entre autres - "ont des réalisations exceptionnelles".
Pour le député LREM Aurélien Taché, "avoir des personnalités civiles est une des marques de fabrique de ce gouvernement". Mais il note aussi dans un tweet qu"il y a assez peu de ministres politiques dans le gouvernement (...) sur les grands sujets sociétaux".
Reste que pour Lucile Schmid, vice-présidente de la fondation La Fabrique écologique, quel que soit le choix final, "personne ne sera aussi crédible que" Nicolas Hulot.
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.