Comment aurait réagi le Front national – désormais renommé Rassemblement national (RN) – s’il avait été aux responsabilités face à la détresse de l’Aquarius ? Le navire à court de nourriture sur lequel se trouvent plus de 600 migrants, s’est vu refuser l’accès aux côtes maltaises et italiennes. C’est finalement l’Espagne qui a pris la décision de l’accueillir dans son port de Valence.
« Nous aurions demandé que les bateaux repartent d’où ils viennent », répond le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, sur Parlement Hebdo. Pour lui, un principe doit guider les États : mener une politique migratoire dans « l’intérêt de leur population ». « Si les États ne veulent pas les accueillir, qu’on ne les oblige pas », ajoute-t-il.
« Nous n’avons rien à leur offrir »
« J’ai de la compassion pour ces gens-là, je souhaite qu’on les sauve, qu’ils ne périssent pas en mer, etc. », précise le député du Nord, « mais qu’on les raccompagne là d’où ils viennent, car nous n’avons rien à leur offrir ».
L’ancien adhérent de l’UMP ajoute que le Rassemblement national aurait mené une diplomatie différente, pour « ne pas déstabiliser » les pays d’origine, et qu’il aurait « entamé probablement depuis bien longtemps » des négociations avec « d’autres pays ». « Pourquoi la Tunisie n’est-elle pas en capacité, alors qu’elle est toute proche d’accueillir ce bateau ? », s’interroge-t-il.
Son mouvement aurait également proposé d’instruire les demandes d’asile dans les pays d’origine. « De façon à ce qu’on ne mette pas les pays devant le fait accompli », selon lui.
