La patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde saura lundi à 15H00 si la Cour de justice de la République la déclare ou non coupable de "négligence" dans le scandale de l'arbitrage Tapie.
Prenant pour la dernière fois la parole l'ancienne ministre de l’Économie, émue, a contesté cette accusation: "J'ai décidé et j'assume mes décisions".
Se reposant par instants sur une déclaration écrite, elle a assuré qu'en 2007 et 2008 elle n'avait "jamais" eu d'avertissement "d'aucune sorte" sur de possibles malversations, et ajouté: "Le risque de la fraude m'a totalement échappé".
Christine Lagarde sur un croquis d'audience le 15 décembre 2016 à la Cour de justice de la République à Paris
AFP
"Ces cinq jours d'audience mettent fin à cinq années d'épreuve pour mon compagnon, mes fils, mes frères qui sont là dans la salle", a dit Christine Lagarde, ravalant un sanglot.
Christine Lagarde
AFP
"Dans ce dossier, comme dans tous les autres dossiers, j'ai agi en confiance et en conscience avec pour seul objectif la défense de l'intérêt général", a-t-elle affirmé.
Elle risque jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende. Le parquet a requis sa relaxe.
Bernard Tapie s'est vu attribuer en 2008 plus de 400 millions d'euros via un arbitrage dans un vieux contentieux avec le Crédit Lyonnais.
Christine Lagarde et son avocat Patrick Maisonneuve à l'audience le 12 décembre 2016 à Paris
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Alors ministre, Christine Lagarde avait autorisé l'entrée en arbitrage, et validé la sentence.
L'arbitrage a été annulé en 2015 pour "fraude" au civil. Au pénal la justice soupçonne un "détournement de fonds" et une "escroquerie" dans cette affaire.
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.