Arrêtés anti-pesticides : « Ce que vous avez fait M. le maire est irresponsable ! »

Arrêtés anti-pesticides : « Ce que vous avez fait M. le maire est irresponsable ! »

Repousser l’épandage de pesticides des zones d’habitation est le sens des arrêtés municipaux pris ces derniers mois dans plusieurs communes de France. Des arrêtés qui échauffent les esprits comme sur notre plateau où Damien Greffin crie à l’agribashing.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

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Contestés devant les tribunaux, les arrêtés municipaux anti-pesticides créent des tensions entre les exploitants et les élus locaux. Sur le plateau de Public Sénat, le maire de Langouët (Île-et-Vilaine), un des premiers à avoir émis un tel arrêté, défend son initiative et dénonce l’immobilisme de l’État sur le sujet. « Toute tentative politique pour protéger la population des pesticides de synthèse est considérée par les lobbies agricoles comme étant irresponsable. Donc, je dis que le président de la République lui-même est irresponsable (…) Ça fait des années que nous attendons, c’est normal que face à une carence avérée de l’État un maire soit en situation de contrecarrer », dénonce-t-il.

Arrêtés anti-pesticides : « Le président de la République lui-même est irresponsable », dénonce le maire de Langouët
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La position du maire de Langouët ne passe pas auprès de Damien Greffin, président de la fédération départementale des syndicats d’exploitants d’Île-de-France (FDSEA). « Ce que vous avez fait Monsieur le maire est irresponsable, s’emporte-t-il. Quand on est un élu local, on ne met pas de l’huile sur le feu avec ce que vivent les agriculteurs aujourd’hui, des attaques quotidiennes, des agressions verbales. La question du vivre-ensemble doit se poser dans notre pays et ce genre d’initiative n’y contribue pas ». Un débat impossible où le décret gouvernemental fixant les distances minimales d’épandage de pesticides ne satisfait personne. Le représentant de la FDSEA réclame ici un moratoire et le maire de Langouët dénonce l’inefficacité de cette mesure. Les distances minimales d'épandage des pesticides par rapport aux habitations seront fixées à 5 et 10 mètres selon les types de cultures.

 

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