Asile-immigration: Philippe « assume » devant les députés LREM et critique les « postures »

Asile-immigration: Philippe « assume » devant les députés LREM et critique les « postures »

Edouard Philippe "assume" la réforme de l'asile et immigration et déplore des "postures" des détracteurs, a-t-il déclaré mardi...
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Edouard Philippe "assume" la réforme de l'asile et immigration et déplore des "postures" des détracteurs, a-t-il déclaré mardi devant les députés LREM, insistant sur la nécessité cette année d'"expliquer" diverses mesures "impopulaires".

Au deuxième et dernier jour du séminaire du groupe majoritaire, le Premier ministre a insisté, selon des propos rapportés, sur le fait que "cette année, on va aller devant des mesures impopulaires qu'il va falloir expliquer", évoquant l'abaissement à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires ou le projet de loi sur l'asile et l'immigration.

Il a prévenu que ce sera "une année 2018 chargée avec des textes importants et complexes. Nous prônons une approche aussi déterminée que nuancée. Dépassez les postures. Soyons dans l’action. De l’explication et de la conviction seront fort nécessaires", selon un tweet d'une des porte-parole des députés LREM, Olivia Grégoire.

Et d'affirmer que "les errements médiatiques sur des états d'âme ne correspondent pas au débat qu'il y a dans le groupe" sur ce texte controversé, selon un autre participant.

Sur la circulaire Collomb organisant le recensement des migrants dans les centres d'hébergement d'urgence, contestée par des associations comme un "tri" dont elles demandent la suspension au Conseil d'Etat, Edouard Philippe a déploré des "postures", assurant que "c'est vertigineux" la différence "entre ce que dit la circulaire et ce que l'on en dit".

"C’est surtout le Premier ministre qui a pris la parole sur ce texte (...) Le message est que le texte n’est pas encore finalisé et concernant la circulaire Colomb il y a un +gouffre entre ce que ce texte dit et ce qui en est dit+", a relaté un député.

Sur les critiques, Edouard Philippe a considéré que "très souvent, il y a derrière l'idée que l'étranger qui a traversé le désert (...) justifierait à elle seule qu'il bénéficie du droit d'asile. Moi, je ne pense pas ça, et je l'assume".

L'ancien Premier ministre Manuel Valls (ex-PS) a plaidé qu'"il faut être sans concession sur les gens qui n'ont pas vocation à rester en France", selon des propos également rapportés.

"La lecture droite-gauche de nos débats au sein du groupe est une fausse lecture qui peut empêcher l'action gouvernementale à terme", a-t-il aussi averti.

La plupart des questions ont cependant porté sur les 80 km/h, sujet sur lequel des députés ont été interpellés en circonscription, selon des participants.

Le Premier ministre a insisté que cette mesure allait sauver des vies et rappelé que cela s'inscrivait dans un vaste plan comportant par exemple des mesures sur le téléphone portable.

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