Les images sont saisissantes et ont fait le tour du monde. Après un énième discours de Trump contestant sa défaite, le 6 janvier 2020 plusieurs milliers de ses supporters s’élancent vers le Capitole. Un assaut qui a surpris tout le monde, et en premier lieu les gardes de ce bâtiment où siège le Congrès américain, qui ont rapidement été dépassés et n’ont pu empêcher l’intrusion. Cette semaine Hashtag revient sur les évènements, les discours de Trump qui ont conduit à cette marche violente, et sur le rôle des réseaux sociaux dans cette attaque contre la démocratie.
Assaut du Capitole : des images « stratégiques » pour Donald Trump
Les images sont saisissantes et ont fait le tour du monde. Après un énième discours de Trump contestant sa défaite, le 6 janvier 2020 plusieurs milliers de ses supporters s’élancent vers le Capitole. Un assaut qui a surpris tout le monde, et en premier lieu les gardes de ce bâtiment où siège le Congrès américain, qui ont rapidement été dépassés et n’ont pu empêcher l’intrusion. Cette semaine Hashtag revient sur les évènements, les discours de Trump qui ont conduit à cette marche violente, et sur le rôle des réseaux sociaux dans cette attaque contre la démocratie.
Par Nils Buchsbaum
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Pour comprendre comment ceci a pu arriver, Marie-Cécile Naves, politiste à l’IRIS et observatrice quotidienne de la politique des Etats-Unis, propose de repartir des discours de Donald Trump. « Depuis le 4-5 novembre, il sait très bien qu’il a perdu mais il veut quand même conserver cette image qu’il renvoie, celle d’un winner quelles que soient les circonstances. Une image obsédante chez lui. Il doit donc entretenir son récit de la victoire volée par la fraude et le complot. Car si tout le monde est contre lui c’est bien la preuve qu’il a raison. Les images du Capitole viennent nourrir ce récit de la confiscation de la victoire. »
Les mots de Trump qui nourrissent les violences
« Trump est tellement convaincu que sa parole est juste, que c’est la vérité, qu’il emporte l’adhésion de foules entières. » C’est ainsi que Serge Hefez, psychanalyste, analyse la manière dont se rejoignent les propos de Donald Trump et les aficionados des théories conspirationnistes tel que QAnon, qui pensent qu’un complot fausse les règles du cours naturel des choses.
Les nouveaux médias adoubés par Donald Trump comme la chaîne de télé Newsmax reprennent également ce genre de propos. Ils soutiennent que la victoire de Donald Trump lui est confisquée et que ce sont des agitateurs extérieurs comme les antifas qui ont provoqué les émeutes du Capitole. D’après Marie-Cécile Naves, « ces médias deviennent alors le relais et les chambres d’écho des discussions des groupes d’extrême droite sur les réseaux sociaux ».
Finalement, alors que les violences font rage à l’intérieur du Capitole, le président battu publie une vidéo sur son compte Twitter pour s’adresser à ses partisans : « I know how you feel »… Pour le psychanalyste, « il parle de ce qu’il ressent lui, exactement à ce moment-là et il projette son propre ressenti « vivre un tel échec ».
Mais même après avoir reconnu sa défaite et renié officiellement une partie de ses supporters, ces propos et les images d’un Capitole dégradé lui font-ils véritablement du tort ? Pas pour Marie-Cécile Naves qui pense que ces images qui ont circulé dans le monde entier, « sont importantes pour lui stratégiquement. Elles le nourrissent, nourrissent un récit viriliste et qui entretient une peur absolue de paraître fragile, vulnérable, d’avouer une sorte de faiblesse. Ceci le nourrit auprès de ses partisans mais aussi auprès de futurs partenaires économiques et géopolitiques à l’étranger ».
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.