La présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (LREM) a dénoncé mercredi des propos "misogynes" du député LR Robin Reda, coauteur d'un rapport sur le cannabis à qui elle venait de faire un rappel au règlement, avant qu'il tente jeudi matin de couper court à la polémique.
En réunion de commission, Mme Braun-Pivet a jugé "pas courtois pour nos collègues et (...) dans l'intérêt ni de la commission, ni de l'Assemblée" que Robin Reda (LR) et Eric Pouillat (LREM), rapporteurs de la mission d'information sur le cannabis, aient communiqué leur rapport aux médias avant sa présentation au Palais Bourbon.
Elle leur a rappelé diverses règles "dont ils ont estimé pouvoir s'absoudre", déplorant que les autres membres de la commission des Lois n'aient pas eu "la primeur de leurs travaux", contrairement "au Parisien, à BFM ou à LCI", d'autant que ces travaux l'ont été "pour l'Assemblée nationale (...) et non pour le compte du gouvernement".
Après leur avoir lu le règlement, la députée des Yvelines a aussi lancé aux deux rapporteurs: "Je vous remercie de vous en souvenir et de ne pas réitérer ce genre d'actes".
Robin Reda a alors critiqué "le rappel au règlement quasi-maternel" de la présidente de commission, ce qu'elle a qualifié de "réflexion fort misogyne". "Non, je dis ça parce que vous pourriez être ma mère", a répondu le rapporteur LR, 26 ans, à la présidente, 47 ans.
"On serait à deux doigts de vous proposer un peu de stupéfiant" pour "apaiser" les débats, a-t-il ajouté dans un sourire.
Sur Twitter, l'ex-maire de Juvisy-sur-Orge a ensuite tenté jeudi de clore l'épisode. "Chère , ce propos excessif n'est ni dans mon habitude ni dans mon ADN politique Je m'en excuse sincèrement avec l'espoir d'en revenir rapidement au débat de fond", a-t-il écrit.
La présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (LREM), le 28 juillet 2017 à l'Assemblée nationale à Paris
AFP/Archives
En commission, il avait stigmatisé l'"attitude vraiment déplorable" de Mme Braun-Pivet, et regretté "l'inscription très tardive à l'ordre du jour de ce rapport", qui préconise deux solutions vers la dépénalisation du cannabis pour permettre aux forces de l'ordre de concentrer leurs efforts sur la lutte contre les trafics.
"C'est extrêmement déloyal", avait répliqué Mme Braun-Pivet, affirmant notamment qu'une date initiale, en décembre, avait été repoussée à sa demande à lui.
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Vice-présidente du groupe LREM, Coralie Dubost a jugé sur le réseau social que "le propos était lamentable, les commissaires lois ont exprimé leur soutien à leur Le changement des pratiques, une affaire de toutes & tous, au quotidien".
Parmi d'autres critiques LREM, Denis Masséglia a jugé que ces propos "pas acceptables au sein de l' doivent être sanctionnés".
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