Assemblée: « Du rodage » et « une forme de bizutage »

Assemblée: « Du rodage » et « une forme de bizutage »

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (REM) a estimé mercredi qu'il y avait des nouveaux députés "qui sont...
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Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (REM) a estimé mercredi qu'il y avait des nouveaux députés "qui sont encore un petit peu en rodage", mais aussi il a souligné "un bizutage" de la part des anciens élus, après des séances agitées lundi et mardi.

"C’est un peu normal que, dans une période d’installation, (...) il y (ait) du rodage", a affirmé François de Rugy sur LCI, alors que les débats sur les textes de "confiance", ont donné lieu à de vives tensions sur le temps de parole et les conditions de vote, avec deux vice-présidentes REM novices.

"Il y a aussi, disons-le, une forme de bizutage, c'est-à-dire qu'il y a de nouveaux députés, des nouvelles députées qui sont encore un petit peu en rodage, et puis il y a peut-être des anciens et des anciennes députées qui profitent un peu de la situation pour faire un bizutage, notamment de celles et ceux qui me secondent à la présidence des séances", a poursuivi François de Rugy, qui a repris le "perchoir" dans l'après-midi mardi pour tenter de ramener la sérénité.

Le président de l'Assemblée a cependant réfuté les critiques sur le temps de parole accordé à l'opposition. "Nous avons des débats qui permettent à l'opposition de s'exprimer sans doute bien plus encore que la majorité", a-t-il assuré.

Interrogé sur l'abandon par les députés de l'obligation d'un casier judiciaire vierge pour les élus, François de Rugy a affirmé que "ce qui a été promis pendant la campagne par Emmanuel Macron est mis en oeuvre", soulignant qu'"il y aura une peine d'inéligibilité".

L'Assemblée a donné son feu vert à l'introduction d'une "peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité" en cas de manquement à la probité, tout en revenant sur l'obligation d'un casier judiciaire vierge qui comportait un "risque d'inconstitutionnalité", selon le gouvernement.

"Le dispositif qui a été voté est un dispositif solide", a assuré le président de l'Assemblée.

Les engagements "sont tenus", a-t-il ajouté, "mais faire la loi, c'est pas des slogans, faire la loi, c'est pas des tweets en 140 signes, faire la loi, c'est pas faire des sketches. Non, c'est sérieux, ça nécessite souvent de la dentelle, de la rédaction et c'est ce qui a été fait sur ce sujet".

François de Rugy a également dit avoir "bon espoir que le Sénat et l'Assemblée nationale puissent se mettre d'accord pour que cette loi (de moralisation de la vie politique, ndlr) soit adoptée rapidement, c'est-à-dire dès la fin de cette session extraordinaire", programmée le 3 août.

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