Assistants d’eurodéputés FN: Marine Le Pen perd ses recours
La cour d'appel de Paris a rejeté lundi le recours de Marine Le Pen contre la procédure qui lui vaut d'être mise en examen dans l...

Assistants d’eurodéputés FN: Marine Le Pen perd ses recours

La cour d'appel de Paris a rejeté lundi le recours de Marine Le Pen contre la procédure qui lui vaut d'être mise en examen dans l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La cour d'appel de Paris a rejeté lundi le recours de Marine Le Pen contre la procédure qui lui vaut d'être mise en examen dans l'affaire des assistants d'eurodéputés du Front national soupçonnés de travailler en réalité pour le parti, a-t-on appris de source proche du dossier.

Marine Le Pen va former un pourvoi devant la Cour de cassation, a annoncé à l'AFP son avocat Rodolphe Bosselut.

La présidente du Front national, devenu vendredi Rassemblement national, avait saisi la chambre de l'instruction pour faire annuler la procédure dans laquelle elle a été mise en examen le 30 juin pour "abus de confiance" et "complicité d'abus de confiance". Dans sa demande de nullité, elle affirmait que la justice française n'avait pas compétence en cette matière et que l'enquête judiciaire s'affranchissait du principe de séparation des pouvoirs.

Dans ses réquisitions écrites dont a eu connaissance l'AFP, l'avocat général avait demandé le rejet de ces recours, estimant que "rien n'interdit" à la justice d'enquêter "sur l'utilisation de fonds publics".

Dans l'instruction qu'ils mènent depuis fin 2016, les juges Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke enquêtent sur un possible "système" organisé par le parti et Marine Le Pen pour faire rémunérer des permanents avec les fonds européens réservés à l'embauche d'assistants parlementaires.

Le préjudice estimé par le Parlement européen est de 7 millions d'euros sur la période 2009 à 2017. Outre Marine Le Pen, son compagnon Louis Aliot, ex-eurodéputé, et le parti ont vu aussi leurs recours rejetés lundi. Au total, neuf eurodéputés et assistants ont été mis en examen.

Marine Le Pen est soupçonnée d'une part d'avoir employé, entre 2009 et 2016 sur son enveloppe d'ancienne eurodéputée, sa cheffe de cabinet au FN, Catherine Griset, et son garde du corps, Thierry Légier, et d'autre part d'avoir "donné des instructions" afin que des eurodéputés engagent comme assistants des personnes "occupant en réalité des emplois" au FN.

Le travail des assistants "n'est nullement fictif", s'était défendue Marine Le Pen dans un texte lu aux juges lors de sa mise en examen.

Elle y déniait aux magistrats français le droit d'enquêter dans une affaire concernant "uniquement le Parlement" européen, arguant qu'elle était déjà visée par une procédure de recouvrement du tribunal de l'Union européenne au Luxembourg.

Elle dénonçait aussi une atteinte à la séparation des pouvoirs: "Je ne vois pas comment l'autorité judiciaire pourrait s'ériger en arbitre du contenu du travail politique d'un député et de son bien-fondé".

Partager cet article

Dans la même thématique

Assistants d’eurodéputés FN: Marine Le Pen perd ses recours
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le