Assistants parlementaires au PE : les poursuites contre Gollnisch (RN) requalifiées

Assistants parlementaires au PE : les poursuites contre Gollnisch (RN) requalifiées

Les poursuites engagées contre l'eurodéputé RN (ex-FN) Bruno Gollnisch, mis en examen en juillet pour "abus de confiance" dans...
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Les poursuites engagées contre l'eurodéputé RN (ex-FN) Bruno Gollnisch, mis en examen en juillet pour "abus de confiance" dans une affaire d'emploi présumé fictif d'assistants parlementaires, ont été requalifiées en "détournement de fonds publics", a-t-il affirmé mercredi.

"La requalification (intervenue lors d'une audition par la juge d'instruction Claire Thépaut, NDLR) est en détournement de fonds publics", a déclaré Bruno Gollnisch lors d'une conférence de presse organisée en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg.

Cette requalification interviendra selon lui pour l'ensemble des personnes poursuivies dans ce dossier d'emplois présumés fictifs, entre 2005 et 2015.

Elle est, a avancé cet ancien proche de Jean-Marie Le Pen, "la conséquence d'un arrêt de la cour de cassation" qui a estimé dans l'affaire Fillon que "les fonds de l'assistance parlementaire étaient des fonds publics".

"Je n'ai pas détourné un seul centime de fonds publics pour une raison simple : je n'ai pas eu de fonds publics entre les mains", s'est cependant défendu Bruno Gollnisch.

Considérant "cette imputation comme absolument infamante", il a "dénoncé un certain nombre de violations du droit qui ont été le fait de l'administration du Parlement européen". Il s'agit, a-t-il soutenu, "de la part des eurocrates de déconsidérer et de ruiner financièrement, et moralement s'ils le pouvaient, ceux qu'ils appellent les populistes".

Dans un communiqué publié mercredi, le Parlement européen a affirmé que son administration a "toujours suivi (et) continuera à suivre scrupuleusement les règles établies dans ses vérifications de l'usage des fonds y compris dans le cas des assitants parlementaires".

L'enquête, déclenchée en 2015 après un signalement de l'ex-président social-démocrate du Parlement européen, l'Allemand Martin Schultz, vise 17 élus ou ex-élus frontistes et une quarantaine d'assistants.

Les juges d'instruction enquêtent sur un possible "système" organisé par le parti, devenu début juin Rassemblement national (RN), et Marine Le Pen pour faire rémunérer des permanents avec les fonds européens réservés à l'embauche d'assistants parlementaires.

Le 7 mars, le tribunal de l'UE à Luxembourg a rejeté une requête de Jean-Marie Le Pen, également eurodéputé, et de Bruno Gollnisch qui demandaient l'annulation de la décision prise début 2016 par le Parlement européen leur demandant de restituer respectivement 320.026 et 275.984 euros qui auraient été indûment versés pour ces assistants parlementaires.

Dans cette procédure administrative distincte de l'enquête française, ces sommes sont progressivement récupérées par le Parlement européen par le biais de saisie sur leurs indemnités parlementaires.

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