Le garde du corps et la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, visés par l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs des assistants du Front national au Parlement européen, étaient entendus mercredi par les policiers de l'Office anticorruption (Oclciff), a-t-on appris de source policière.
Les auditions à Nanterre de Thierry Légier et Catherine Griset, confirmées par une source frontiste, ont lieu dans le cadre de l'enquête confiée par le parquet de Paris à des juges d'instruction depuis décembre.
En parallèle, le Parlement européen réclame à Marine Le Pen, élue dans ses rangs, un total de 339.946 euros de salaires qu'il considère indûment versés à M. Légier, en 2011, et à Catherine Griset, de 2010 à 2016, car ils n'auraient pas occupé les fonctions d'assistants pour lesquelles ils ont été payés sur des fonds publics européens.
Marine Le Pen et son garde du corps Thierry Légier (G) le 13 février 2017 à Menton
AFP
En l'absence de remboursement de la part de la candidate de l'extrême droite à la présidentielle, l'assemblée européenne devait commencer mi-février à recouvrer ces sommes en amputant de moitié l'indemnité de Marine Le Pen.
Le Parlement européen avait saisi la justice française en mars 2015 après les élections européennes de 2014 remportées par le FN en France.
A cette époque, les soupçons portaient sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d'élus frontistes au Parlement européen, car leurs noms apparaissaient aussi sur l'organigramme du parti en France. Des faits qui s'ajoutent à ceux concernant Thierry Légier et Catherine Griset.
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en mars 2015, avant de confier le dossier aux juges d'instruction. L'information judiciaire porte sur des délits présumés d'abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé.
De son côté, le gendarme antifraude de l'Union européenne, l'Olaf, a transmis en juillet dernier un rapport à la justice française.
Dans le cadre de l'enquête des juges d'instruction, une perquisition a eu lieu lundi au siège du FN à Nanterre, près de Paris. Une première perquisition avait eu lieu dans le cadre de l'enquête du parquet.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.