Assistants parlementaires: une élue du Front national déboutée

Assistants parlementaires: une élue du Front national déboutée

Le Parlement européen est fondé à demander à l'eurodéputée française Dominique Bilde (FN, extrême droite) le remboursement d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Parlement européen est fondé à demander à l'eurodéputée française Dominique Bilde (FN, extrême droite) le remboursement d'environ 40.000 euros versés par l'institution pour l'emploi d'un assistant parlementaire dont l'activité n'a pas été prouvée, a décidé mercredi la justice européenne.

Le Tribunal de l'UE confirme ainsi une décision du Parlement défavorable à cette élue, dans le dossier des emplois supposés fictifs d'assistants parlementaires, tandis qu'il annule partiellement une autre décision de recouvrement datant de juin 2016 concernant Sophie Montel (ex-FN).

Mmes Bilde et Montel ont été élues en 2014 au Parlement européen sous les couleurs du parti d'extrême droite de Marine Le Pen, rappelle le tribunal de l'UE dans un communiqué.

Toutes deux sont soupçonnées par le Parlement d'avoir bénéficié indûment, respectivement de 40.320 euros et 77.276,42 euros, pour l'emploi sur près d'un an (fin d'été 2014-juin 2015) d'un assistant parlementaire dont le travail pour l'institution européenne n'a pas été prouvé.

Concernant Mme Montel (qui a quitté le FN et siège depuis octobre dans un autre groupe au PE), le tribunal émet une réserve sur l'appréciation du Parlement.

En effet, souligne le communiqué, Mme Montel a produit pour la période février-avril 2015 des documents constituant "un commencement de preuve que l’assistant en cause a assuré des activités liées à l’exercice du mandat de l’eurodéputée".

Et "le Parlement n’a apporté aucun élément permettant valablement de réfuter la valeur probante des documents produits", est-il ajouté.

Pour Mme Bilde, aucun élément susceptible de démontrer la réalité du travail de son assistant n'a été produit.

Par conséquent "le tribunal confirme l'intégralité de la décision du Parlement prise à (son) encontre", est-il encore souligné.

Loup Viallet, ex-assistant parlementaire de Mme Bilde, compte, avec les eurodéputées Marine Le Pen et Marie-Christine Boutonnet, parmi les six personnes déjà poursuivies par la justice française en raison de ces soupçons d'emplois fictifs au préjudice du Parlement.

Les enquêteurs soupçonnent M. Viallet d'avoir en réalité travaillé au siège du FN à Nanterre (région parisienne) entre octobre 2014 et juillet 2015, ce qui lui a valu en juillet dernier une inculpation pour "recel d'abus de confiance".

Le Parlement a estimé le préjudice global subi dans cette affaire à quelque cinq millions d'euros.

Sophie Montel, proche de l'eurodéputé Florian Philippot (Les Patriotes), est connue pour avoir dénoncé en mars des rémunérations supposées indues de collaborateurs d'eurodéputés du MoDem, un parti centriste français.

L'enquête ouverte par la justice française à la suite de cette dénonciation avait provoqué en juin la démission de trois ministres centristes du nouvel exécutif tout juste mis en place après l'élection d'Emmanuel Macron à l'Elysée.

Dans la même thématique

Assistants parlementaires: une élue du Front national déboutée
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Assistants parlementaires: une élue du Front national déboutée
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le