Assurance chômage: « aucun tabou » y compris sur la dégressivité des allocations (Pénicaud)
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué dimanche que le gouvernement "n'avait aucun tabou" sur la nouvelle réforme de...

Assurance chômage: « aucun tabou » y compris sur la dégressivité des allocations (Pénicaud)

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué dimanche que le gouvernement "n'avait aucun tabou" sur la nouvelle réforme de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué dimanche que le gouvernement "n'avait aucun tabou" sur la nouvelle réforme de l'assurance chômage, y compris au sujet de la dégressivité des allocations chômage, alors que ce chantier va se rouvrir.

Interrogée sur ce sujet lors de l'émission "le Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI, Mme Pénicaud a répondu: "Aujourd'hui, il y a certains partenaires sociaux qui souhaitent aborder le sujet, nous on n'a aucun tabou".

Cette idée de dégressivité a été avancée récemment, pour les cadres, par le député LREM Aurélien Taché. Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait lui aussi dit qu'il n'avait "ni tabou ni présupposés".

"C'est pas forcément un sujet de +cadres+", a glissé la ministre. "On est un des rares pays d'Europe qui indemnise les demandeurs d'emploi deux ans, trois ans pour les séniors, sans dégressivité", a-t-elle indiqué.

La CFE-CGC s'est insurgée contre cette mesure en général, de même que FO et la CGT.

La ministre a rappelé que la réforme de l'assurance chômage avait deux "buts essentiels": "lutter contre la précarité excessive" et "inciter au retour à l'emploi". Il y a des règles du régime d'assurance chômage qui "quelquefois se transforment en un piège", a-t-elle dit, en évoquant les règles liées à la permittence (travail par intermittence, alternant avec des périodes indemnisées).

S'agissant des critiques concernant la réouverture de négociations sur l'assurance chômage, sur la méthode et sur le fond formulées notamment par des syndicats comme la CGT et FO, Mme Pénicaud a répondu: "pour l'instant, il y en a qui veulent négocier". Elle a confirmé le calendrier: une phase de "diagnostic partagé" avec "quatre séances" avant une lettre de cadrage qui sera envoyée fin septembre aux organisations patronales et syndicales.

Sur le dossier des intermittents du spectacle, et le fait de savoir s'il serait aussi rouvert, la ministre a indiqué que "pour l'instant c'est un sujet qui n'a été soulevé ni par le patronat, ni par les syndicats, ni par le gouvernement".

Interrogée par ailleurs sur l'objectif du retour au plein emploi et d'un taux de chômage à 7%, la ministre a indiqué que cela restait une "ambition forte" du gouvernement.

Quant au travail du dimanche, qui a fait cet été l'objet d'une tribune de députés LREM souhaitant "aller plus loin", la ministre a répondu: "ce n'est clairement ni à mon agenda, ni dans mes priorités" car "aujourd'hui on a un système relativement équilibré".

Partager cet article

Dans la même thématique

Assurance chômage: « aucun tabou » y compris sur la dégressivité des allocations (Pénicaud)
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le