Assurance chômage: Berger craint « un piège » du gouvernement
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, craint dimanche, dans un entretien accordé à L'Opinion, qu'avec la négociation...

Assurance chômage: Berger craint « un piège » du gouvernement

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, craint dimanche, dans un entretien accordé à L'Opinion, qu'avec la négociation...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, craint dimanche, dans un entretien accordé à L'Opinion, qu'avec la négociation sur la convention d'assurance chômage, le gouvernement ne tende "un piège" aux partenaires sociaux.

La prochaine négociation sur cette convention, réclamée par l'exécutif, doit se dérouler jusqu'à janvier, après l'envoi, prévu autour du 20 septembre, d'une lettre de cadrage.

"Je soupçonne surtout le gouvernement de nous tendre un piège. Nous attendons la lettre de cadrage mais je redoute qu'elle ne pose des objectifs inatteignables", déclare M. Berger au journal.

"Nous ne sommes pas dupes: nous n'accepterons pas la lettre de cadrage s'il n'y a qu'un angle budgétaire. Je le répète, si c'est un jeu de dupes, avec des injonctions inatteignables, et des chances de réussite faibles, alors on ne laissera pas faire", insiste le responsable syndical.

Soulignant que "sur l'assurance chômage, les partenaires sociaux ont trouvé un accord, qui permet de faire 800 millions d'euros d'économies par an", M. Berger ajoute que "le système devrait être à l'équilibre budgétaire d'ici 2020".

"Et l'assurance chômage assume une part des dépenses de la culture - avec les intermittents du spectacle -, des dépenses de Pôle emploi, des frontaliers, alors que ce sont des dépenses de la responsabilité de l'État", poursuit-il.

Concernant le plan santé que le président Emmanuel Macron doit présenter mardi, M. Berger estime que l'hôpital public "ne doit pas être la seule organisation sur laquelle doit reposer notre système de santé".

"Il faut que la médecine libérale prenne plus sa part dans la permanence des soins. On a aussi besoin de mesures fortes sur l'hôpital, de moyens humains, d'investissements matériels aussi", énumère-t-il.

Et "le soutien aux agents doit être fort car l'hôpital va mal. Les agents ont le sentiment d'être pris dans une lessiveuse", déplore M. Berger, qui souhaite "par exemple que les aides-soignantes soient revalorisées en catégorie B".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

Assurance chômage: Berger craint « un piège » du gouvernement
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le