Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Assurance chômage : Karoutchi dénonce « le manque de respect » aux parlementaires
Par Public Sénat
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Lors de son discours, hier devant le Congrès de Versailles, le président de la République, a annoncé un amendement pour inviter les partenaires sociaux à négocier sur l’assurance chômage, alors même que débute aujourd’hui l’examen d’un texte dont le troisième volet porte justement sur l’assurance chômage. « C’est, ou un manque de connaissance ou un manque de respect » réagit le sénateur (LR) des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi. « C’est d’une part (…) un déni par rapport à tout le travail de Madame Pénicaud et puis c’est un déni par rapport à tout le travail de la commission et éventuellement du Sénat aujourd’hui. Et (…) à l’Assemblée qui a déjà voté. J’en déduis que le président de la République considère que ses propres troupes d’En marche ont fait n’importe quoi à l’Assemblée et n’ont pas été capables de faire un bon texte. C’est assez curieux comme procédé. »
Pour Roger Karoutchi, il n’est pas possible de poursuivre l’examen de ce texte qu’à une condition : « Que l’amendement du gouvernement soit, soit retiré, soit, soit intégré dans un débat en commission. »
Face à la réaction de la ministre disant qu’elle allait le donner lors de la discussion générale, le sénateur (LR) ironise : « C’est déjà heureux qu’elle le donne parce que ce serait un comble qu’on vote un amendement sans même le lire. »
Également interrogé sur l’amendement annoncé hier par Emmanuel Macron, permettant au président de la République d’assister aux réponses des parlementaires en Congrès, Roger Karoutchi répond : « Le fond du sujet c’est qu’il réponde. Et là, il y a un problème (…) il change la nature du système. Notre régime politique est fondé sur un exécutif fort et sur un Parlement fort parce qu’il a la capacité de censurer le Premier ministre et le gouvernement. »
Pour le sénateur (LR), le pays va « clairement » vers une présidentialisation du régime.