Assurance chômage: Martinez dénonce le « populisme » de Macron
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, s'est insurgé dimanche contre les critiques d'Emmanuel Macron à l'encontre...

Assurance chômage: Martinez dénonce le « populisme » de Macron

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, s'est insurgé dimanche contre les critiques d'Emmanuel Macron à l'encontre...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, s'est insurgé dimanche contre les critiques d'Emmanuel Macron à l'encontre des partenaires sociaux, intervenues après l'échec des négociations sur l'assurance chômage, les qualifiant de "très populistes".

"C'est très populiste. C'est proprement scandaleux", s'est agacé le secrétaire général de la CGT lors de l'émission BFM Politique.

Au lendemain de l'échec de ces négociations le 20 février, Emmanuel Macron a reproché aux syndicats et au patronat de se défausser de leurs responsabilités sur l'Etat.

"Chaque jour dans le pays, on dit +corps intermédiaires, démocratie territoriale, démocratie sociale, laissez-nous faire+. Et quand on donne la main, on dit +mon bon monsieur, c'est dur, reprenez-la+", avait-il raillé.

"Qui est responsable de cette situation ? Lui", a estimé M. Martinez à propos du président de la République, considérant que la négociation était "impossible" avec une lettre de cadrage du gouvernement qui imposait aux partenaires sociaux de trouver 4 milliards d'euros d'économies.

M. Martinez a également accusé M. Macron de mettre tous les partenaires sociaux "dans le même sac", alors que le refus du bonus-malus, promesse de campagne d'Emmanuel Macron pour réduire le recours aux contrats courts, relevait du Medef.

"Pourquoi il ne dit pas publiquement +le Medef ne veut pas de bonus-malus+ ? Pourquoi il englobe ? A moins qu'il ne veuille pas se fâcher avec ses amis du Medef et préfère se fâcher avec tout le monde", a regretté M. Martinez.

"Plus on avance dans le quinquennat de M. Macron et plus je me dis que c'est lui le +vieux monde+", a-t-il encore accusé. Il a ainsi critiqué la décision du Président de défiscaliser les heures supplémentaires, pour répondre à la grogne des "gilets jaunes".

"C'est une idée de Sarkozy. Alors, qui symbolise le vieux monde ?", a interrogé M. Martinez, s'amusant du fait qu'Emmanuel Macron aille "chercher les idées d'un président de la République d'il y a 10 ans".

Partager cet article

Dans la même thématique

ILLUSTRE PAPIER ICI l’EUROPE 28 JUIN (1)
4min

Politique

Immigration : « L'extrême droite européenne attaque l'État de droit », dénonce Emma Rafowicz

Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).

Le

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le

SIPA_01212671_000021
2min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : vers une adoption du changement de mode de scrutin en juillet

Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.

Le