Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex

Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex

Interpellé au Sénat suite aux propos d’Emmanuel Macron sur les demandeurs d’emploi, le premier ministre Jean Castex a tenu mercredi à faire le service après-vente de la réforme de l’assurance chômage. Le chef du gouvernement a notamment insisté sur la nécessité de pourvoir les « 300 000 emplois » qui ne trouvent pas de candidat.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Une indispensable réforme de l’assurance chômage. » Mardi soir, durant son allocution télévisée, Emmanuel Macron a défendu la réforme de l’assurance chômage, dont la deuxième phase doit entrer en vigueur le 1er décembre. Déjà, le 1er octobre, un durcissement polémique du calcul du salaire journalier de référence s’est traduit par une baisse des allocations pour les personnes alternant périodes d’emplois et périodes de chômage. « Les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leur allocation suspendue », a averti le président de la République mardi, mesure qui existe déjà. « Pôle Emploi passera en revue les centaines de milliers d’offres d’emplois disponibles sans réponse dès les prochaines semaines », a encore indiqué le chef de l’Etat.

Un discours perçu comme particulièrement sévère à l’encontre des demandeurs d’emploi, et qui a suscité l’indignation du sénateur Guillaume Gontard, président du groupe Écologie-Solidarité et Territoire. « Le travail invoqué comme un mantra avec son corollaire de stigmatisations de toutes celles et ceux qui en sont exclus », a-t-il résumé mercredi, à l’occasion de la séance des questions au gouvernement au Sénat.

« Nous avons des emplois à proposer »

« Non, nous ne stigmatisons personne ! », lui a répondu le Premier ministre Jean Castex. « On devrait se réjouir que la dynamique des créations d’emploi, grâce à la reprise et au plan de relance, soit parmi les plus fortes d’Europe. Nous avons un taux de chômage parmi les plus bas depuis plus de 15 ans, mais cela ne suffit pas », a-t-il déclaré, pointant les « difficultés à recruter » de certaines entreprises. « Il y a plus de 300 000 emplois qui ne sont pas pourvus aujourd’hui, si on les pourvoyait, on retomberait au taux de chômage de 1982 », assure le chef du gouvernement.

« On ne peut pas nous reprocher d’avoir suspendu la réforme de l’assurance chômage alors que le chômage montait, et de veiller à son entrée en vigueur alors que, pour ces personnes, nous avons des emplois à proposer », poursuit Jean Castex. « Ce n’est pas stigmatiser de dire ça. Nous croyons à la valeur travail, nous leur proposons de s’élever par le travail et d’avoir une meilleure place dans la société. »

Dans la même thématique

Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Assurance chômage : « Nous ne stigmatisons personne ! », se défend Jean Castex
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le