Pierre Gattaz était reçu par le président de la République, ce jeudi à l’Élysée. Six autres représentants des partenaires sociaux sont attendus à l’Élysée aujourd’hui et Laurent Berger (CFDT) demain. La formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance maladie sont au cœur des discussions avec le chef de l’État.
Concernant la réforme de l’apprentissage, Pierre Gattaz insiste sur la nécessité de « changer le système. » Le patron du MEDEF prône « une approche client –fournisseur », il souhaite « avoir la main sur les filières d’apprentissage, que le financement soit direct, que ça ne passe plus par les régions. » Le but étant de faire correspondre les besoins des entreprises avec les formations de centres d’apprentissage.
Alors que le gouvernement a annoncé un plan d’investissement de 15 milliards d’euros pour la formation professionnelle, Pierre Gattaz insiste sur la « simplification de ce dispositif. » Le patron du MEDEF plaide pour « une incitation au travail » tout en s’alarmant du nombre « des chefs d’entreprise qui cherchent (des salariés NDRL) mais qui ne trouvent pas. » Concernant l’ouverture de l’assurance chômage aux démissionnaires et aux indépendants, Pierre Gattaz estime que cela « pose un petit problème économique. » Il s’oppose à ce que cette mesure soit mise en place au prix d’une baisse des « indemnités pour les chômeurs » ou d’une augmentation du « coût du travail. »
Le gouvernement souhaite que l’assurance chômage ne soit plus seulement financée par les cotisations mais aussi par la CSG. La gouvernance du régime de l’assurance chômage devrait passer d’une gestion paritaire entre les partenaires sociaux à une gestion tripartite avec un pilotage de l’État. « Je vois que les cotisations salariales ont été supprimées, transformées en CSG. Je vois déjà un paritarisme bancal » examine Pierre Gattaz. Il se dit « réservé » quant à la gestion tripartite de l’assurance chômage envisagée par le gouvernement.