Attaque de Condé-sur-Sarthe : « Un sentiment d’écœurement » et « d’impuissance »

Attaque de Condé-sur-Sarthe : « Un sentiment d’écœurement » et « d’impuissance »

Invité de l’émission « On va plus loin », Erwan Saoudi, délégué FO Pénitentiaire déclare avoir « un sentiment d’écœurement » et « d’impuissance », alors qu’un détenu radicalisé a poignardé mardi 5 mars, deux surveillants, à la prison de Condé-sur-Sarthe.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Un détenu radicalisé a poignardé gravement deux surveillants, mardi 5 mars à la prison de Condé-sur-Sarthe. Cet établissement ultra-sécurisé héberge en son sein, des détenus parfois extrêmement dangereux, dont des djihadistes.

Face à cette attaque possiblement « terroriste », Erwan Saoudi, délégué FO Pénitentiaire, explique, sur le plateau d’« On va plus loin », avoir « un sentiment d’écœurement » - « C’est l(a) deuxième qui arrive sur les prisons françaises » - et « d’impuissance »  alors qu’un fort mouvement de protestation des agents pénitentiaires a eu lieu en janvier 2018, pour demander de meilleures conditions de travail et n’a pas été suffisamment entendu.  

Interrogé sur l’organisation des visites dans les prisons françaises, Erwan Saoudi rappelle qu’il n’y a pas de fouilles systématiques des visiteurs : « En France, les familles ne peuvent pas être fouillées par les personnels pénitentiaires. Le contrôle est très simple. Elles passent sous un portique à ondes millimétriques qui va détecter tout ce qui est métallique. Mais [pas] tout ce qui est organique comme le shit, (l)es pains d’explosif (…) On n’a aucun moyen d’aller plus loin dans la fouille ou même de se rendre compte qu’il y a un souci. Chez Force Ouvrière, on demande qu’il y ait des chiens sur les établissements pour qu’on puisse, au-delà du portail millimétrique, avoir un contrôle, sans forcément fouiller à nu ou par palpations, les personnes. »

Et il ajoute, amer : « On a l’impression que ce qui fait avancer le sujet c’est l’exposition médiatique. En attendant, nous on vit avec ces difficultés-là et il est temps aujourd’hui en France, en 2019, de mettre les moyens financiers et humains pour gérer ça.  On sait qu’il va y avoir le retour bientôt de 160 djihadistes aguerris qui ont été sur des terrains de guerre (…) J’aimerais bien que Madame la ministre nous explique clairement comment vont être gérées, sur le temps, ces 160 personnes. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Erwan Saoudi, délégué FO Pénitentiaire (en intégralité)
08:11

Dans la même thématique

Attaque de Condé-sur-Sarthe : « Un sentiment d’écœurement » et « d’impuissance »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Attaque de Condé-sur-Sarthe : « Un sentiment d’écœurement » et « d’impuissance »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le