Au meeting de Benoît Hamon, le refus d’un vote de « renoncement »

Au meeting de Benoît Hamon, le refus d’un vote de « renoncement »

Le député européen EELV Yannick Jadot, la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore la ministre Najat Vallaud-Belkacem ont appelé...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député européen EELV Yannick Jadot, la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore la ministre Najat Vallaud-Belkacem ont appelé dimanche les participants au meeting de Benoît Hamon à Bercy à ne pas renonce à "leur convictions" au nom du vote utile.

La société française "est prête à basculer potentiellement vers le nauséabond, vers Marine Le Pen. Et ce qu'on nous propose aujourd'hui c'est le vote de l'immobilisme (...) le vote du renoncement", a déclaré l’éphémère candidat écologiste à la présidentielle, allié à Benoît Hamon.

"Je vous invite demain et dans les jours qui viennent à porter l'insurrection électorale. On ne peut pas se faire voler cette élection sur le mode du renoncement et des sondages (...) C'est pour ça qu'il faut mobiliser autour de Benoît Hamon et gagner et gagner et gagner", a-t-il dit dans cette brève allocution prononcée depuis la tribune des VIP.

A l'unisson de M. Jadot, la maire de Paris Anne Hidalgo a souligné que le "seul vote utile, c'est celui de nos convictions", "pour nos idées, nos valeurs, nos projets".

"On ne fait pas de calcul, on ne se réfugie pas derrière telle ou telle manigance", a-t-elle taclé, en direction de Manuel Valls, qui a éreinté dimanche dans le JDD le programme du candidat PS. "Le vote utile, c'est le vote pour Benoit Hamon", a-t-elle conclu.

"Dans une élection rien n'est jamais joué", a lancé Najat Vallaud-Belkacem, se félicitant de l'affluence et soulignant qu'un électeur sur deux ne sait pas encore pour qui il va voter.

"Face à la candidate de la haine et du repli sur soi, face au candidat de la grande régression, face au candidat de la grande confusion, nous, nous préférons le candidat du travail, du travail choisi, bien rémunéré, des salariés formés. (...) Nous, nous préférons le candidat de la transition écologique, du renouveau démocratique, d'une Europe qui s'appuie davantage sur ses citoyens", a-t-elle énuméré.

Benoît Hamon, dont c'est le plus grand meeting de campagne, avec 15.000 personnes attendues, doit prononcer son discours vers 15H30.

Aux environs de 15H00, la salle polyvalente du XIIe arrondissement était déjà bien pleine, et un écran a dû être installé à l'extérieur de l'enceinte selon l'organisation.

Parmi les invités de marque présent, les anciens ministres Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Dominique Bertinotti, les ministres Pascale Boistard, Laurence Rossignol et Jean-Vincent Placé, la député écologiste de Paris Cécile Duflot, les économistes Thomas Piketty et Julia Cagé, le ministre président de Wallonie Paul Magnette.

Proche de Manuel Valls, le sénateur Luc Carvounas s'est dit "très fier" d'être à Bercy "comme socialiste, pour soutenir le candidat socialiste" vainqueur de la primaire de la Belle Alliance populaire. "Nous n'avons pas le droit d'avoir d'état d'âme face à ceux qui veulent la casse du service public, une école à deux vitesses (...) Je suis contre la hausse de la CSG", a dit M. Carvounas, dans une allusion à Emmanuel Macron.

Dans la même thématique

Au meeting de Benoît Hamon, le refus d’un vote de « renoncement »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Au meeting de Benoît Hamon, le refus d’un vote de « renoncement »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le