Les propos de la présidente de la commission des Lois de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM) ont suscité la polémique. Alors que son micro était ouvert, la députée avait évoqué un groupe « vautré » et « qui dort » durant l’examen du projet de loi de moralisation de la vie publique.
« Moi, j’ai vu un groupe qui était actif, qui était présent, à la fois en commission des Lois, en réunion de groupe, et soudé, c’est ça qui compte », a défendu sur le plateau de Parlement Hebdo la députée LREM Aurore Bergé. L’élue des Yvelines a même salué un « texte cohérent », absent de « soi-disant reculs », après 17 heures de débats.
« Je viens du privé : quand j’ai engagé des frais, j’ai dû les justifier »
Aurore Bergé fustige « la réserve parlementaire, un instrument politique qui permet d’avoir une influence »
Aurore Bergé a notamment sévèrement critiqué le fonctionnement actuel de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) et de l’utilisation de la réserve parlementaire. « L’IRFM, ce n’est pas un salaire supplémentaire », a mis au point la députée. « Moi, je viens du privé, quand j’ai engagé des frais, j’ai dû les justifier ».
Sur la réserve parlementaire, la nouvelle députée a affiché sa vision avec encore plus de vigueur : « la réserve parlementaire, c’est un instrument politique qui permettait d’avoir une influence », a-t-elle dénoncé.
« Huis clos brisé : un précédent grave »
Aurore Bergé sur le général de Villiers : « un huis clos a été brisé, c’est un précédent grave »
La députée LREM a également été interrogée sur l’un des épisodes politiques majeurs de la semaine : la démission fracassante du chef d’État-major des Armées Pierre de Villiers. « Je pense qu’il faut passer à autre chose surtout », répond-elle sur cette affaire, quand Christophe Castaner accuse dans le Figaro le militaire d’avoir été « déloyal dans sa communication ».
Aurore Bergé s’interroge surtout sur la fuite des propos du général, après son audition à l’Assemblée. « On peut regretter le fait qu’un huis clos ait été brisé ». « C’est un précédent qui est grave, parce que dans une commission parlementaire, quand il y a un huis clos, l’idée n’est pas de le briser parce que sinon celles et ceux qui viennent ne se sentiront pas en confiance ou ne diront plus rien. »