« Autant que M. Castaner préside l’Assemblée nationale », s’emporte Christian Jacob

« Autant que M. Castaner préside l’Assemblée nationale », s’emporte Christian Jacob

La possibilité que Christophe Castaner continue à cumuler dans le prochain gouvernement les postes de secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement et de délégué général LREM irrite le patron des Républicains. Le premier poste est « particulier », insiste-t-il.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Parlement Hebdo, Christian Jacob n’a toujours pas digéré l’absence de son groupe au sein du collège des questeurs, ces députés qui gèrent le budget de l’Assemblée nationale. Mais déjà, une nouvelle pomme de discorde germe avec la majorité.

Alors qu’il a été promu à la tête de la République en marche le 18 novembre, un éventuel maintien de Christophe Castaner au ministère des Relations avec le Parlement fait jaser à droite. Cette question a d’ailleurs donné lieu à un échange entre Christian Jacob et Édouard Philippe, lors des questions d’actualité jeudi à l’Assemblée.

« Le ministre en charge des Relations avec le Parlement, c’est un rôle particulier », s’offusque de nouveau le président du groupe LR à l’Assemblée nationale. L’élu de Seine-et-Marne rappelle notamment qu’il s’agit du « seul membre du gouvernement » à siéger aux conférences des présidents, ces réunions de présidents de groupes et du président d’une chambre qui fixent l’ordre du jour des séances.

« La foi des convertis et l’arrogance des nouveaux riches »

Intolérable pour Christian Jacob, qui s’étonne du silence du président de l’Assemblée nationale. « Le premier qui devrait réagir, c’est François de Rugy ! » Et de laisser éclater son agacement :

« Autant que monsieur Castaner préside l’Assemblée nationale, qu’il préside la conférence des présidents, qu’il préside le groupe parlementaire En Marche ! Qu’on aille au bout de la logique ! »

Christian Jacob s’étonne d’ailleurs que la majorité remonte jusqu’aux précédents de Nicolas Sarkozy voire de Jacques Chirac, pour justifier la situation de cumul de Christophe Castaner, devenu chef de parti. « Je croyais qu’on était dans le nouveau monde », raille-t-il.

« C’est comme sur les cumuls des mandats », ajoute-t-il. « Le ministre de l’Action et des Comptes publics [Gérarld Darmanin] peut être premier adjoint à Tourcoing, ça ne pose aucun problème ». Pour Christian Jacob, La République en marche se caractérise par un « mélange assez hallucinant » : « la foi des convertis et l’arrogance des nouveaux riches ».

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

« Autant que M. Castaner préside l’Assemblée nationale », s’emporte Christian Jacob
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le