Autisme: l’objectif est de « rattraper notre retard », dit Édouard Philippe

Autisme: l’objectif est de « rattraper notre retard », dit Édouard Philippe

Le gouvernement veut que la France "rattrape son retard" en matière de repérage et de scolarisation des enfants autistes, a...
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Le gouvernement veut que la France "rattrape son retard" en matière de repérage et de scolarisation des enfants autistes, a assuré vendredi Édouard Philippe, interpellé par des familles.

Le Premier ministre a passé environ une heure au salon international de l'autisme de Marne-La-Vallée, accompagné de la secrétaire d'État en charge du Handicap, Sophie Cluzel.

Il doit présenter dans l'après-midi devant les associations réunies au Musée d'histoire naturelle à Paris une "stratégie nationale" sur cinq ans (2018-2022) pour mieux détecter et prendre en charge les enfants et adultes ayant ce trouble neurodéveloppemental.

Au milieu de ses échanges avec les exposants, le chef de gouvernement a été interpellé plusieurs fois par des familles.

"On est en France, pourquoi mon petit-fils n'a pas le droit d'aller à l'école?", a lancé la grand-mère d'un enfant autiste de cinq ans, "refusé" par l'école.

"Vous avez raison d'être scandalisée, ça me scandalise aussi", a répondu le Premier ministre.

"On a pris un retard en la matière qui n'est pas acceptable. Notre objectif, avec l'ensemble du gouvernement, c'est justement de faire en sorte de rattraper notre retard, de détecter plus tôt, d'accompagner mieux", a-t-il assuré. "C'est un gros travail", mais "on peut faire beaucoup mieux".

Plus loin, Édouard Philippe a été approchée par une femme qui a expliqué avoir pris de la Dépakine pendant sa grossesse. Ses jumeaux ont neuf ans: un garçon autiste et une fille qui présente d'autres troubles liés à ce médicament anti-épileptique.

Son fils est "déscolarisé depuis mi-novembre", a-t-elle dit, même si les parents ont gagné "deux procès contre l'académie de Versailles".

"On part de très loin, et donc il faut qu'on rattrape notre retard", a répondu Édouard Philippe. "Je crois être en mesure de dire que ça va pouvoir se faire, parce qu'on va mettre le paquet sur la détection, sur l'accompagnement le plus tôt possible".

"C'est extrêmement lourd", a ajouté le père, Franck Latreille, disant dépenser "3.500 euros par mois" pour "presque 30 heures de prise en charge par semaine" pour ses enfants.

En plus de son travail, il consacre "minimum deux heures par jour à piloter la prise en charge de (ses) enfants". "On ne vit plus", a-t-il souligné.

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