Aux Francofolies, François Hollande se raconte en chansons

Aux Francofolies, François Hollande se raconte en chansons

De "Douce France" de Charles Trenet, reprise par Carte de Séjour, à "La mémoire et la mer" de Léo Ferré, François Hollande s'est...
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De "Douce France" de Charles Trenet, reprise par Carte de Séjour, à "La mémoire et la mer" de Léo Ferré, François Hollande s'est raconté en chansons aux Francofolies de La Rochelle, jeudi, au cours d'une confession en public.

Cinq jours après son apparition surprise sur une scène du festival d'Avignon, l'ancien président de la République a participé à ce tout nouveau rendez-vous des Francos, animé par le journaliste Eric Fottorino, dans la Tour de la Chaîne en plein coeur de la cité rochelaise.

"La mémoire et la mer" de Léo Ferré a été la première chanson choisie par François Hollande.

"Enfant, Ferré m'était insupportable", a-t-il d'abord confié. "C'était la chanson très traditionnelle des années 50 qui ne me parlait pas. Mais j'ai découvert à 15, 16 ans +Avec le temps+ qui est une des plus belles. Et j'ai aussitôt découvert le poète, avec +La mémoire et la mer+."

"Que dit cette chanson? Que la marée, la mer, nous ramène toujours à nos souvenirs. J'ai compris que cette chanson m'accompagnerait toute ma vie. Elle conduit à être responsable de sa vie, car on est toujours rattrapé par la marée", a-t-il expliqué.

De "Douce France", créée par Trenet en 1947 puis revisitée en 1986 par Carte de Séjour, le groupe de feu Rachid Taha, disparu l'an dernier, M. Hollande a retenu "le message très fort scandé par Taha: +nous qui ne sommes pas Français, proclamons notre attachement à la France+. C'est l'hymne à la France qui était ainsi repris, avec une très belle portée symbolique".

"Ca veut dire qu'un auteur écrit une chanson à une certaine époque, dans un certain contexte et que ce qui va faire la grandeur de la chanson c'est qu'elle va non seulement lui survivre mais également épouser d'autres époques et être interprétée par des artistes qui vont lui donner un sens nouveau", a-t-il souligné.

Surprenant dans ses choix suivants, plus contemporains - "J'ai demandé à la Lune" d'Indochine, dont il a retenu que "c'est à soi d'aller vers son étoile, son destin", comme il le fit pour la présidentielle de 2012, ou "Au départ" d'Alex Beaupain qui dresse "un parallèle entre une vie de couple et la vie politique" - l'ancien dirigeant a aussi évoqué "C'est la nuit" de Michel Jonasz.

"Les événements les plus heureux et les plus tragiques se passent souvent la nuit. La nuit, c'est aussi le moment où on est vraiment seul avec soi-même. La nuit c'est une partie de la vie où tout va se jouer et durant mon mandat, il y a beaucoup de nuits où je n'ai pas dormi, car j'avais conscience que l'histoire se faisait", a-t-il raconté.

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